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29 juin 2022

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

Guillaume Tremblay : « Il y a un grand manque de logements disponibles »

REFLET ÉCONOMIQUE - SPÉCIAL INVESTISSEMENTS ET HABITATION

0722président

©archives - La Revue

Guillaume Tremblay, préfet de la MRC Les Moulins et maire de Mascouche, est président de la Commission de l’habitation et de la cohésion sociale de la CMM.

Le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, est président de la Commission de l’habitation et de la cohésion sociale de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM). La Revue l’a interpellé sur le sujet.

47 000 logements à trouver sur la couronne nord

Évoquant le terme « densité », qui est sur toutes les lèvres, il précise que les municipalités n’ont pas le choix de respecter les règles prescrites par la CMM et le gouvernement en permettant l’érection d’édifices à logements plus haut dans certains secteurs. En densifiant, Mascouche et Terrebonne, parties prenantes du grand Montréal, réduisent les effets négatifs du coûteux étalement urbain qui amène des citoyens jusqu’aux deuxième et troisième couronnes.

À Mascouche, la zone densifiée est dans « un rayon de 1,5 km de la gare (TOD) et du Mégacentre pour un accès rapide des citoyens aux services de proximité », dira le premier magistrat avant de souligner que la rareté des terrains pourrait mener, par exemple, à l’ajout d’étages aux bâtiments commerciaux, « comme ça se voit déjà aux États-Unis ». 

« Il y a un grand manque de logements disponibles. Selon la SCHL, le taux d’inoccupation est de 0,1 % pour Mascouche et Terrebonne. La pandémie a eu un effet important sur les prix des maisons. On parle d’une hausse de 73 % du prix de vente médian dans les cinq dernières années pour une maison unifamiliale et de 50 % pour une copropriété. Le marché a été extrêmement actif chez nous; la preuve en est que la taxe de mutation, surnommée la taxe de bienvenue, a permis d’amasser 11 M$, alors que 5 M$ étaient anticipés. Selon des données de la CMM, le grand Montréal comptera 243 000 nouveaux ménages d’ici 20 ans, et 47 000 d’entre eux s’installeront sur la couronne nord. De plus, la population vieillit. Quelque 65 % de la croissance des logements nécessaires viendra des 75 ans et plus d’ici 2041 », détaille le maire.

Partage de la richesse

Quant à l’accessibilité, M. Tremblay souligne que « les besoins sont criants, en particulier pour les ménages à revenu faible ou modeste, qui ont des difficultés à accéder à la propriété, à louer un logement abordable ou à obtenir un logement social ». L’accès à la propriété s’avère également plus difficile pour les premiers acheteurs en raison de la surchauffe immobilière. « C’est là un enjeu majeur pour nous. Depuis le début des années 2010, le prix de l’immobilier résidentiel a augmenté deux fois plus que le revenu des ménages, et près de 200 000 ménages locataires à faible revenu consacrent plus de 30 % de leur revenu à se loger. On doit en prendre acte et agir », insiste le premier magistrat, notant que les chicanes entre Québec et Ottawa sur le logement social hypothèquent bien des familles actuellement.

Il rappelle les demandes de l’UMQ à ces gouvernements d’ajouter 4 500 nouveaux logements sociaux annuellement et de soutenir les villes et les offices d’habitation pour l’ajout de 13 400 logements abordables tous les ans au Québec. « On doit trouver des moyens de partager la richesse en mettant de l’avant des politiques d’habitation abordable », estime-t-il.

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