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24 août 2022

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

Un « speed dating » pour trouver des profs

CENTRE DE SERVICES SCOLAIRE DES AFFLUENTS

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Nous comptons déjà 3 000 enseignants et espérons bien que tous les postes seront [pourvus]. Si ce n’est pas le cas, aucune classe ne sera abandonnée », assure Éric Ladouceur.

Les écoles primaires et secondaires chapeautées par le Centre de services scolaire des Affluents (CSSDA) ont procédé à une journée de recrutement le 18 août au Centre de formation professionnelle des Riverains. Et ça a fort bien marché.

« C’était une Journée Carrière à laquelle était conviées toutes les directions d’école, histoire de rencontrer des candidats en mesure de [pourvoir] les différents postes disponibles », indique Éric Ladouceur, responsable du Service des communications du CSSDA. S’y sont déplacées des personnes qui ont la qualification légale pour enseigner, d’autres qui possèdent un baccalauréat, mais sans brevet d’enseignement, ou encore des retraités qui veulent revenir donner un coup de main. « C’était un genre de speed dating entre directions d’école et candidats potentiels », compare M. Ladouceur.

« Avant cette journée, pas moins de 350 contrats étaient encore à attribuer. Maintenant, il en reste 164. Évidemment, ce ne sont pas tous des contrats à [temps plein] », d’indiquer Jean-Louis Bray, président du Syndicat de l'enseignement de la région des Moulins (SERM). Elle aura permis de pourvoir plusieurs postes et depuis, la situation continue de s’améliorer.

M. Ladouceur souligne que plus d’une centaine de nouvelles candidatures ont été déposées dans les derniers jours au département des ressources humaines : « Et ça ne cesse d’entrer. Nous comptons déjà 3 000 enseignants et espérons bien que tous les postes seront [pourvus]. Si ce n’est pas le cas, aucune classe ne sera abandonnée. Des solutions existent, comme la prise en charge de la classe par un membre du personnel alors que l’enseignement est fait à distance par une enseignante en retrait préventif. »

Notons qu’au 31 mai de l’année scolaire 2021-2022, on comptait 212 professeurs jouissant d’une tolérance d’enseignement, autrement dit qui enseignent sans avoir un brevet d’enseignement en bonne et due forme. « Je vous dirais que cette année, c’est comparable à l’an passé », selon M. Bray.

Ce qui manque cruellement, ce sont des éducateurs et éducatrices en service de garde. Tant le CSSDA que le syndicat sont d’accord là-dessus. « Chose certaine, en ce début d’année scolaire, il reste assurément des postes [vacants] », fait remarquer Éric Ladouceur. Du côté des professionnels, la situation est au beau fixe, précise : « Nous avons fait beaucoup de recrutement et nous sommes très bien positionnés. »

Différent au cégep

À la constituante de Terrebonne du Cégep régional de Lanaudière, la situation est fort différente. « Il y a quelques postes à [pourvoir], mais rien qui sorte de la normale. Ce sont souvent des profs ayant des postes précaires qui décident de se diriger vers des postes à temps plein ailleurs. Certains ont abandonné pour aller vers le secondaire ou ont choisi d’aller dans un autre domaine », explique Simon Fraser, secrétaire-trésorier du syndicat des enseignants du cégep. La nouvelle directrice du Cégep à Terrebonne, Geneviève Perreault, confirme que l’établissement ne vit pas de problèmes inhabituels et que le roulement en est un que connaît le cégep bon an, mal an. La pénurie de main-d’œuvre se fait sentir chez le personnel de soutien et les professionnels, mais il a été impossible d’obtenir des chiffres des syndicats respectifs.

Et au privé?

Quant au Collège Saint-Sacrement, à Terrebonne, le directeur général de l’établissement privé, Stéphane Mayer, confirme qu’il ne manque aucun enseignant pour la rentrée scolaire dans quelques jours, mais il reconnaît avoir eu de la difficulté à en recruter pour des matières principales telles que le français, l’anglais et la science. Bien que son équipe soit complète pour accueillir les élèves, il n’est pas sans redouter le départ ou l’absence d’enseignants après quelques mois. « C’est plus difficile à remplacer en cours d’année », explique-t-il. L’an passé, il avait lui-même dû enseigner pendant quelques mois pour pallier le manque de professeurs possédant un brevet d’enseignement.

Avec la collaboration de Mégane Garceau et de Gilles Bordonado

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©courtoisie

Avant la journée de type speed dating du CSSDA, 350 postes d’enseignants étaient à pourvoir. La situation s’améliore toutefois de jour en jour.

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