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03 mars 2023

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

Des jeunes réalisent leur rêve avec le hockey adapté

Appelé à devenir de plus en plus populaire

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©Stéphane Fortier - La Revue

Le groupe de jeunes et parents qui participent au hockey adapté au Forum de La Plaine.

Depuis le début du mois de janvier, des jeunes de 6 à 17 ans foulent la glace du Forum de La Plaine à Terrebonne, tous les samedis, afin de pratiquer le hockey, un sport qui se veut une véritable religion au Québec.

Vous me direz que cet état de choses est plutôt banal, mais quand on sait que ces jeunes doivent composer avec des TSA (Troubles du spectre de l’autisme) et que l’on parle ici de hockey adapté, la banalité prend le bord tout d’un coup. Pas moins de 13 jeunes répondent à l’appel chaque semaine dans cette nouvelle ligue qui rassemble des hockeyeurs, filles ou garçons, provenant de partout dans Lanaudière, de Joliette à Terrebonne, et ils réalisent un rêve chaque fois qu’ils revêtent leur équipement. « Il s’agit d’une initiative régionale avec les Laurentides. Ici nous débutons, mais depuis un an, le hockey adapté est en marche à Mirabel », explique Claire Parenteau, directrice du hockey adapté Laurentides/Lanaudière.

Certains joueurs étaient inscrits au hockey régulier auparavant, mais il arrivait que ces derniers éprouvent de la difficulté à gérer la pression, leurs émotions. D’autres n’aiment pas se faire toucher, n’aiment pas qu’on franchisse les limites de leur bulle. « Dans cette ligue, on a établi nos propres normes. On demande même à ne pas faire buzzer la zamboni et les entraîneurs travaillent sans sifflet. Lors des matches, les arbitres les utilisent de façon plus discrète, disons, explique Mme Parenteau. Quand, lors d’une joute, un joueur commet un geste punissable, l’arbitre l’averti, l’informe, il ne l’envoie pas au banc des pénalités. On les encourage de la bonne façon à ne pas répéter les mêmes erreurs », explique-t-elle.          

Différents niveaux

Au hockey adapté, différents niveaux ont été établis. Le niveau 1, où les joueurs débutent et n’ont pas d’expérience de patinage. Ils utilisent aussi la glace dans sa largeur. Au niveau 2, les joueurs peuvent patiner à l’aise et peuvent aller plus loin dans les habiletés. Ils peuvent utiliser le 2/3 de la glace. Au niveau 3, la patinoire est utilisée sur toute sa surface.

Au début, sur la glace, chaque joueur doit être accompagné, par le père ou la mère et, ensuite, le jeune peut être laissé seul. Mais l’accompagnateur doit être sur place. Chaque semaine, il y a les entraînements, mais les jeunes peuvent même jouer des matches à l’extérieur de la région. 

Les bénéfices

Pour certains de ces garçons et filles, le rêve de pratiquer le hockey a toujours été présent dans leur cœur, dans leur âme. Lors de l’entraînement de ce samedi matin, des mamans ont énuméré tous les bénéfices que peut apporter cette activité non seulement à leurs enfants, mais à elles aussi. « Finies les crises pour faire les devoirs. Il y a une autodiscipline qui s’installe chez l’enfant qui, s’il veut aller jouer au hockey, sait qu’il doit assumer certaines responsabilités », de dire un parent. « Le hockey adapté permet aux enfants et aux parents d’échanger, de communiquer. Ces jeunes qui éprouvent beaucoup de difficultés à se faire des amis, en temps normal, développent un sentiment d’appartenance à un groupe. Certains ont commencé à s’ouvrir aux autres, ils sortent de leur isolement », indique Claire Parenteau. L'un d’entre eux, lorsqu’il a reçu son chandail officiel de la ligue, a déclaré spontanément qu’enfin, ils étaient une vraie équipe.

Festival et Challenge

Après qu’ils aient développé certaines habitudes, qu’ils se soient adaptés, on peut passer à une autre étape. Le 26 mars, ils participeront au Festival de fin de saison à Varenne et le 1er avril, ce sera le Challenge hivernal de Québec. À Varenne, tous les parents seront là et à Québec, la grande majorité accompagneront leurs enfants », révèle la directrice du hockey adapté. 

Et après 17 ans ? « Ici, l’expérience peut se poursuivre jusqu’à 21 ans. Comme nous sommes une branche du hockey mineur, nous n’avons pas à sacrifier un bras et quart pour réserver une glace », de répondre Mme Parenteau.

Il y a encore beaucoup à faire pour que ce hockey soit entièrement accepté par tous, mais décidément, tout semble sur la bonne voie.

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