12 mars 2023

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©Courtoisie

Pierrette Picotte, Gaétane Larouche, Jocelyne Betty, Francine Dubé et Madeleine Jean n’avaient qu’une idée en tête au printemps 1983 : aider les Moulinois en situation d’analphabétisme à développer des compétences pour leur permettre d’intégrer le marché du travail.

« Au début, elles organisaient des activités d’alphabétisation populaire. De démarche en démarche, elles ont obtenu la Charte de l’organisme et son accréditation et elles ont ensuite reçu la première subvention pour pouvoir débuter les ateliers en septembre 1985 », nous raconte Chantal Leblanc, formatrice depuis 2016 et directrice depuis quelques semaines seulement.

Retour aux sources

En effet, la cofondatrice Madeleine Jean, qui occupait aussi la direction, voulait retourner à ses premières amours : les formations de français. Parions aussi que Mme Jean, en tant que grande défenseure des droits des femmes, continuera d’agir à sa façon. « C’est quelque chose qu’elle a toujours eu à cœur. Dès qu’une femme se sentait lésée, elle la dirigeait vers un organisme pour l’aider. Lorsque c’est le moment de défendre les droits des femmes, Madeleine Jean est toujours la première à parler! »

Formations et projets diversifiés

Quatre décennies plus tard, grâce à Madeleine Jean et à toute son équipe, l’A.B.C. des Manoirs a organisé des centaines d’ateliers de français, de mathématiques et d’informatique, en plus de monter des dizaines de vidéos, de pièces de théâtre, de spectacles et d’autres projets. Sans oublier le Journal de la Réalité, publié une fois par année, qui renferme les textes des participants aux ateliers de français.

En plus de compter sur le financement du ministère de l’Éducation, l’A.B.C. a développé plusieurs partenariats avec des organismes locaux qui peuvent aider les apprenants à intégrer le marché du travail, comme l’Atelier spécialisé Les Moulins (ASLM), Accueil multiethnique et intégrations des nouveaux arrivants à Terrebonne et Mascouche (AMINATE) et le Carrefour jeunesse-emploi (CJE).

Chose certaine, même si l’organisme fêtera bientôt ses 40 ans d’existence, Mme Jean n’est pas prête à ranger ses livres de grammaire. « Comme elle le dit souvent : "Je les aime, ces participants! Je les aime!" », conclut Mme Leblanc.