La MRC Les Moulins en déficit d’immigrants ?

Besoins en main-d'œuvre

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Il est clair que la pénurie de main-d’œuvre demeure une réalité. Bien que la MRC Les Moulins profite de certains atouts, notamment de son contexte métropolitain, elle n’est pas épargnée par cette réalité.

Selon une étude de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), à moins d’un important changement concernant la régionalisation de l’immigration, le déficit prévisible pour combler les besoins régionaux de main-d’œuvre pour la période de 2021 à 2025 atteint la barre des 10 930 travailleurs dans Lanaudière.

De fait, on parle d’un déficit annuel prévisible de 2 186 personnes sur le territoire. Selon les estimations d’Emploi-Québec, environ un poste vacant sur cinq doit être pourvu par un nouvel immigrant pour combler les besoins de main-d’œuvre au Québec au cours des prochaines années. L’étude de la FCEI reprend cette évaluation du gouvernement du Québec et la met en relation avec la moyenne d’immigrants accueillis dans les régions entre 2015 et 2019. Avec ces moyennes, elle arrive à un constat sur les besoins à combler en termes d’immigration dans chaque région en déficit.

Qu’en est-il dans la MRC Les Moulins ? « On parle notamment de la région de Lanaudière au sens large, mais il faut bien admettre qu’ici, à Terrebonne et Mascouche, nous sommes dans un contexte plus métropolitain qu’ailleurs sur le territoire lanaudois. Nous sommes ainsi favorisés par la présence de plusieurs communautés et nous devons entre autres subir moins d’impacts en ce qui a trait aux travailleurs saisonniers », précise Claude Robichaud, directeur général de la MRC Les Moulins.

Il est clair que la pénurie de main-d’œuvre demeure une réalité, peu importe la localisation géographique. « C’est la raison pour laquelle il faut absolument inciter les travailleurs qui demeurent dans la région moulinoise à gagner leur vie ici plutôt que de faire la navette tous les matins sur des routes congestionnées », rappelle-t-il.

La pandémie, un facteur

Le président et directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie Les Moulins (CCIM), Pierre Berthiaume, croit que la pandémie a été un facteur en partie responsable de la pénurie de main-d’œuvre. « Bien sûr, l’immigration peut s’avérer une porte de sortie, c’est certainement l’une des avenues qu’il faut favoriser, mais il faut bien encadrer ces nouveaux arrivants, de dire M. Berthiaume. En 2023, tu t’en vas directement dans le mur si tu ne fais pas cela », mentionne-t-il. Ce dernier fait également ressortir un autre excellent point à propos de ce sujet. « La reconnaissance des compétences demeure un problème à solutionner. Leur donner une équivalence peut contribuer à contrer ce problème », indique le président et directeur général de la CCIM, qui salue au passage l’organisme Aminate qui contribue grandement à l’intégration des immigrants dans la MRC Les Moulins.

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