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27 mars 2023

De Mascouche à Tête-à-la-Baleine: une autre façon de vivre

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©Courtoisie

Une première sortie en motoneige pour le couple, en février 2022.

Il n’y a pas si longtemps, Pénélope Clermont ignorait jusqu’à l’existence de Tête-à-la-Baleine. Mais l’an dernier, la Mascouchoise a plié bagage avec sa conjointe pour mettre le cap sur ce petit village de la Basse-Côte-Nord, avec l’espoir d’explorer un nouvel environnement et surtout, une autre façon de vivre. Une parenthèse d’un an qui lui aura permis de s’initier à de nouvelles activités, de tisser des liens solides avec cette communauté, et même de se redécouvrir en tant que personne.  

Alors que plusieurs pourraient trouver courageux de se lancer dans une pareille aventure, pour Pénélope, c’est venu naturellement. « Mon amoureuse avait déjà pris des pauses professionnelles pour voyager, et j’avais envie de vivre une expérience comme ça, moi aussi. J’étais rendue là », confie celle qui a travaillé à La Revue pendant 11 ans avant de prendre ce nouveau chemin.  

Aux côtés de sa conjointe Marie-Hélène Pilon-Choquette, la Mascouchoise prévoyait initialement se rendre à Terre-Neuve. « Nous avions planifié partir trois mois en campeur, en nous disant qu’on prendrait notre temps sur la route et qu’une fois à destination, il y aurait des opportunités d’emploi qui nous permettraient de s’établir là pour le reste de l’année. Finalement, on est restés deux mois à Terre-Neuve. On a adoré ça, mais on était hors saison touristique, et le contexte n’était donc pas favorable pour qu’on y reste. »

Cap sur l’inconnu

De retour à la maison pour la période des Fêtes, les deux femmes ont pris le temps de se déposer avant de décider de la suite de leur aventure. « Au début de l’année 2022, Marie-Hélène est tombée sur une offre d’emploi à Tête-à-la-Baleine. On ignorait c’était où, mais le nom du village était sympathique ! Une station de radio cherchait une journaliste… J’ai envoyé ma candidature, j’ai rapidement eu un appel de la directrice de la station, et dès que j’ai raccroché, j’ai su que c’est là qu’on s’en allait », se souvient Pénélope.

Avec Marie-Hélène, elles ont pris le dernier bateau pour ce petit village avant la pause hivernale… Puisqu’il faut savoir que de février à avril, il n’y a plus aucun bateau qui s’y accoste. « Et à ce moment-là, on arrête aussi de déneiger les rues, ce qui fait que les gens ne peuvent plus circuler en voiture ! »

Cet hiver-là, elles ont appris à faire de la motoneige et de la pêche sur glace, notamment. Puis, quand l’été est arrivé, elles ont découvert la pêche au homard et se sont initiées au tir au pigeon d’argile et à la chasse au petit gibier. Ce ne sont là que quelques exemples de tout ce qu’elles ont vécu. « Aussi, au large de Tête-à-la-Baleine, il y a un archipel de 600 îles, où les résidents ont tous des chalets. À l’époque, les familles s’en servaient pour la pêche et déménageaient littéralement tout leur stock dans leur chaloupe pour s’en aller là pendant la saison estivale. Depuis, l’été, il y a plus de gens sur les îles qu’au village, et on avait envie de vivre ça. »

Apprendre à lâcher prise

À Tête-à-la-Baleine, Pénélope a appris à vivre au ralenti. Un calme qui lui a apporté beaucoup de bien-être et qui lui a fait découvrir une nouvelle version d’elle-même. « On a appris à laisser aller et venir les choses… Marie-Hélène, qui a dirigé une ferme pendant quelques mois, a notamment été confrontée à la réalité des gens de la Basse-Côte-Nord, qui n’ont pas accès à autant de ressources que nous. Commander du matériel, par exemple, ça coûte cher et ça prend du temps. Pour avoir accès à un électricien, il faut le faire venir d’un autre village par avion. Ça peut devenir tout un casse-tête. »

Dans ce village de 129 habitants où il n’y a à peu près qu’une école, une église, une épicerie et une banque, l’approvisionnement en nourriture n’est pas simple non plus. « Pendant l’hiver, les produits frais arrivent par avion une fois par semaine, jusqu’à ce que le bateau puisse revenir, au début avril. Il faut donc faire avec ce qui est disponible. Des fois, il n’y a plus de fromage. D’autres fois, c’est le yogourt qui manque. Et les chips, il faut oublier ça, ça coûte trop cher de faire venir ça par avion », confie Pénélope en riant.

Une grande famille

Quitter cet environnement pour revenir dans la région, au terme d’une année passée là-bas, a été crève-cœur, admet-elle. « Ce village, c’est comme une grande famille. Ça a été difficile de dire aurevoir à ces personnes-là. On a même pris le temps d’aller saluer la commis d’épicerie ! C’est le genre d’endroit où tout le monde se connaît et se parle. » Outre les gens, cette vie en toute simplicité va aussi lui manquer.

Et maintenant, qu’est-ce qui l’attend ? « Il faut savoir qu’on n’est pas partis de Tête-à-la-Baleine parce qu’on n’aimait pas ça, mais parce que c’était ça, le plan initial. En ce moment, on est en transition. On n’exclut pas de revivre ce genre d’expérience-là dans une autre région, mais pour l’instant, on a autre chose à vivre, tout simplement. Je ne sais juste pas encore quoi. »

Notons que Pénélope et Marie-Hélène raconteront leur périple lors du Salon qui fait du bien, le 23 avril à 9h45 au Pavillon du Grand-Coteau, à Mascouche.

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