28 mars 2023

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

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©Archives

« Chaque fois que quelqu’un augmente sa vitesse de 5 km/h, il double le risque d’avoir un accident », insiste Maxime St-Georges, capitaine assigné à la surveillance du territoire à Mascouche.

Sur ces 755 accidents, on en a enregistré 442 avec dégâts matériels (- 9 %), et 309 avec blessés (+ 4 %). Par ailleurs, on a malheureusement déploré 4 accidents mortels, soit 3 de plus que l’année précédente. Mais où donc se produisent ces accidents la majorité du temps ? « On parle du chemin Gascon, du boulevard Laurier dans le secteur La Plaine, de la montée Gagnon, de l’intersection des boulevards Moody et des Seigneurs, puis de celle de la montée Masson et du boulevard Grande-Allée. Ce sont à ces endroits que l’on rapporte le plus d’accidents », mentionne Benoit Bilodeau, directeur adjoint du Service de police de Terrebonne/Sainte-Anne-des-Plaines/Bois-des-Filion.

Et qu’en est-il des causes ? « On parle souvent de l’état du conducteur, de son inattention. L’automobiliste, dans ces accidents, est généralement distrait par quelque chose dans la voiture ou dans son environnement. Évidemment, il y a aussi la consommation de substances qui altèrent la capacité de conduire. En 2021, on a noté une dizaine d’accidents causés par des facultés affaiblies », ajoute-t-il. Il poursuit : « Le comportement du conducteur, comme le fait de ne pas céder le passage, de suivre de trop près d’autres véhicules, de ne pas respecter les arrêts obligatoires et les feux rouges, sans oublier les fois où il omet d’adapter sa conduite aux conditions météorologiques, ça peut aussi avoir de graves conséquences. » Et pour ce qui est de l’utilisation du cellulaire au volant ? « En 2019, sur 132 accidents, 9 automobilistes utilisaient leur téléphone au volant, ce qui représente une proportion de 2,5 % des dossiers. »

Quel portrait à Mascouche ?

À Mascouche, qui a beau être voisine de Terrebonne, la réalité est toute autre, selon le capitaine assigné à la surveillance du territoire, Maxime St-Georges. « À Mascouche, il n’y a pas vraiment d’endroits identifiables où il y a plus de risques que d’autres. Il n’y a pas d’intersections problématiques, ni d’endroits particulièrement dangereux », mentionne-t-il. Là où le bât blesse, c’est par rapport au comportement des automobilistes, selon lui.

En 2020, on a enregistré 283 accidents, soit 107 de moins que l’année précédente, dont 183 avec dégât matériel et 1 seul causant la mort. En ce qui a trait aux accidents par collision, 45,6 % ont impliqué des véhicules routiers, 5,1 % ont concerné des piétons, et 3,8 % ont touché des cyclistes.  « Comme vous pouvez le voir, notre bilan est plutôt positif. Malgré cela, nous sommes toujours inspirés par le mouvement Vision Zéro, qui vise l’absence d’accidents avec blessé grave ou avec décès sur le territoire. Nos actions concrètes, notamment dans le cadre du Plan stratégique en sécurité routière, vont toutes en ce sens », exprime le capitaine St-Georges. Mais encore ? « L’année dernière, on a identifié quatre comportements, quatre axes d’intervention, soit la distraction au volant (cellulaire), la vitesse, la sécurité autour des passages piétonniers et cyclistes, et les capacités affaiblies (drogues et alcool). De plus, il ne faut pas oublier que chaque fois que quelqu’un augmente sa vitesse de 5 km/h, il double le risque d’avoir un accident. Vous savez, chaque automobiliste a une arme mortelle entre les mains, et c’est la plus dangereuse », insiste Maxime St-Georges en conclusion.