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31 mars 2023

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

Un budget insuffisant pour l’un et triste pour l’autre

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©Archives

Le maire de Terrebonne, Mathieu Traversy, trouve que le budget du gouvernement du Québec a du bon et du moins bon.

Le budget provincial déposé par le gouvernement du Québec le 21 mars a engendré des commentaires mi-figue, mi-raisin chez les maires des deux municipalités de la MRC Les Moulins.

Mathieu Traversy, maire de Terrebonne, observe qu’il y a de bons côtés à ce budget, mais que d’autres aspects demeurent à travailler. Le premier magistrat rappelle pourtant que la Ville de Terrebonne avait déposé un mémoire, il y a quelques semaines, comportant différentes revendications adressées au ministre des Finances, Éric Girard. L’une des attentes de la Municipalité était entre autres le maintien et la bonification substantielle des montants alloués dans le cadre du programme AccèsLogis Québec, afin d’augmenter le nombre d’unités de logement social. Une requête touchant directement les tranches de population les plus vulnérables de Terrebonne, alors que le taux d’inoccupation sur son territoire atteint un seuil historique de 0,2 %. « La Ville déplore que le budget ne réponde pas du tout à cette attente, affirme Mathieu Traversy. Néanmoins, la bonification du programme d’aide aux infrastructures récréatives, sportives, de loisirs et de plein air est une bonne nouvelle. On parle de 300 M$ sur 10 ans dans le Plan québécois des infrastructures. Le financement de 8,5 M$ visant à appuyer la réforme policière pour un virage vers une police de proximité est aussi accueilli favorablement. Également, je salue le montant de 100 M$ sur 5 ans consacré aux zones d’innovation, puis l’investissement de 500 M$ pour soutenir la création du Fonds Bleu. Nous sommes contents qu’il y ait de l’argent qui soit investi de ce côté », poursuit-il, ajoutant toutefois qu’il aurait bien aimé que des sommes soient annoncées pour la reconversion des golfs.

Par ailleurs, les 2,3 G$ consacrés à l’enseignement supérieur permettront de développer de nouvelles cartes de programmes sur le territoire, souligne-t-il. La somme de 400 M$ dédiée au transport collectif pourra pour sa part contribuer à éponger des dettes des réseaux de transport. « Mais ça prendra un plan de terrain pour garantir la viabilité du transport collectif », croit-il. Autre déception: « Depuis plusieurs années, les municipalités doivent défrayer le coût des terrains pour la construction de nouvelles écoles. Il n’y a pas de mesures pour diminuer la facture des villes. Il faut aussi discuter de la diversification des revenus des municipalités, et nous attendons toujours une loi sur l’expropriation », souligne Mathieu Traversy.

Un maire des plus déçus

Guillaume Tremblay, maire de Mascouche et préfet de la MRC Les Moulins, qui était à Québec le 21 mars, trouve ce budget plutôt désolant. « En aucun temps, le ministre des Finances n’a prononcé les mots municipalités, villes ou MRC. C’est un budget triste pour le monde municipal. Certains engagements n’ont pas été tenus, notamment concernant le pacte fiscal. Tout ce que l’on fait coûte plus cher. On parle de 300 M$ pour les infrastructures récréatives, sportives, de loisirs et de plein air, alors qu’il en faudrait 1,5 G$. Quand on veut relancer l’économie, les municipalités font partie de la solution. On annonce 7,5 G$ sur 10 ans en immobilisations, mais rien pour les villes. Il me semble que l’on a droit à notre part du gâteau », déplore Guillaume Tremblay, également 2e vice-président à l’Union des municipalités du Québec.

Aucun argent, non plus, accordé aux municipalités pour contrer les changements climatiques, alors que le transport collectif reçoit 400 M$ au lieu de 770 M$. « Il y a au moins une bonne nouvelle concernant le Plan nature et on espère que ces sommes permettront d'acquérir des terrains de golf et de faire du reboisement », souhaite le maire de Mascouche. Et l’argent consacré aux logements abordables ? « C’est minime (650 M$ sur 6 ans).  Il va falloir s’asseoir le plus rapidement possible avec le gouvernement et revoir le tout en profondeur », conclut-il.

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