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23 juin 2023

Stéphane Fortier - sfortier@medialo.ca

Vivre avec l’augmentation des coûts des travaux d’infrastructures

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©Stéphane Fortier - La Revue

Il en coûtera beaucoup plus cher pour finaliser la réfection de l’hôtel de ville de Mascouche que ça en aurait coûté avant la pandémie.

Toutes les municipalités du Québec doivent composer avec une augmentation des coûts des matériaux de construction, et la Ville de Mascouche n’y fait pas exception.

Le maire de Mascouche, Guillaume Tremblay, en a touché un mot lorsqu’il a présenté le rapport financier de la Municipalité, le 12 juin. « La dernière année aura été marquée par une forte inflation, apportant des défis importants pour les Villes en raison notamment de l’explosion des coûts, a mentionné le maire. Selon les données récentes dévoiléLs par l’Union des municipalités du Québec, la hausse moyenne du coût des travaux est estimée à 30 % depuis 2020, pour tous les types de projets. Mascouche n’y fait pas exception. On peut aussi penser aux dépenses associées aux carburants, qui ont grimpé de 30 %, ou encore au coût de la tonne d’asphalte, qui est passé de 80 $ à 113 $. Un bon nombre de ces dépenses est incompressible », a-t-il rappelé.   

Le bitume a fait un bond

Le directeur du Service du génie à la Ville de Mascouche, Raphaël Beauséjour, doit composer avec cette réalité. « Dans l’ensemble, le coût des matériaux a augmenté. Quand on sait que 80 % à 90 % du pavage est associé au coût du bitume… On a noté une hausse de 80 % du prix unitaire (prix d’une tonne métrique de bitume). En 2019, il en coûtait 15 $ du m2 et aujourd’hui, on parle plutôt de 28 $ à 30 $ du m2 », révèle M. Beauséjour. Depuis la pandémie, la hausse du coût du pétrole, utilisé pour produire du bitume, en est en grande partie responsable de cette forte croissance.

Pour tous les autres types de travaux également, les prix des matériaux ont aussi augmenté. « Pour construire une conduite d’aqueduc en PVC, par exemple, on a noté une hausse de 15 % des coûts. Aussi, les entrepreneurs amènent comme arguments que les sous-traitants sont moins disponibles à cause, notamment, de la pénurie de main-d’œuvre. Il est difficile de combler les besoins dans certains corps de métiers spécialisés. Et il faut ajouter à cela la hausse des taux d’intérêt », indique M. Beauséjour.

Une des raisons qui explique que la Ville parvient tout de même à obtenir des coûts raisonnables, c’est qu’elle adopte des stratégies gagnantes. Par exemple, lorsque des travaux sont à faire au cours de la saison estivale, c’est en début d’année qu’il faut lancer les appels d’offres. « Les entrepreneurs vont proposer des prix beaucoup plus concurrentiels que si l’on s’y prend au printemps ou à la dernière minute, quand leurs carnets de commandes sont déjà bien garnis », explique le directeur du Service du génie.

Taxes impayées

Lors de la présentation du rapport financier, on a aussi appris qu’à la Ville de Mascouche, au 31 décembre 2022, on enregistrait 2 103 304 $ de taxes échues impayées (3 %). Dans ce montant, il y a aussi des sommes pour des facturations complémentaires relatives à des demandes de permis. En 2022, la taxation annuelle s’élevait à 76 553 240 $.

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