Actualité
Retour01 octobre 2023
« Code noir » à l’école secondaire Armand-Corbeil

L’accès à l’école secondaire Armand-Corbeil était bloqué à 500 mètres des lieux pendant l’opération policière.
Une vaste opération policière a été déclenchée le 22 septembre dernier à l’école secondaire Armand-Corbeil, en début d’après-midi, après qu’un individu armé ait été aperçu dans l’établissement scolaire. Dans le cadre d’une mesure de prévention qualifiée de « code noir », les élèves et le personnel ont alors été confinés jusqu’à ce que l’on procède finalement à l’arrestation du suspect et que les lieux soient pleinement sécurisés.
Selon les informations dont nous disposons, le jeune homme qui a été arrêté est un élève fréquentant l’école. Lorsque d’autres élèves l’ont aperçu entrer dans le bâtiment muni d’un fusil à plomb, ils ont immédiatement communiqué avec le Service de police de la Ville de Terrebonne, qui a demandé à la direction de l’établissement scolaire de déclencher un « code noir ».
Tandis que les élèves et employés étaient confinés dans les classes, les agents du corps policier de Terrebonne, assistés de la Sûreté du Québec, ont procédé à des rondes de vérification. Le suspect a été intercepté en milieu d’après-midi et devait être rencontré par le bureau des enquêtes criminelles. Au moment d’écrire ces lignes, l’enquête était toujours en cours.
Des ambulances et travailleurs sociaux ont été dépêchés sur place afin d’offrir du soutien aux élèves et aux employés qui en ressentaient le besoin, une fois le déconfinement enclenché. Le tout s’est fait de façon graduelle et dans le calme, mentionne Éric Ladouceur, coordonnateur aux communications du Centre de services scolaire des Affluents. « On peut parler d’une opération réussie. Toutes les personnes impliquées, qu’on pense à la direction de l’école, au personnel et aux élèves, ont eu un comportement exemplaire malgré les circonstances, et nous tenons à le souligner, parce que ça fait la différence dans le cadre d’une opération comme celle-ci. »
Des travailleurs sociaux étaient toujours présents en début de semaine pour offrir du soutien à la suite de ces événements qui, rappelons-le, n’ont fait aucun blessé. « Les activités scolaires ont repris leur cours normal, mais nous déploierons des ressources pour soutenir les élèves et les employés tant et aussi longtemps que ceux-ci manifesteront le besoin de parler et de ventiler », poursuit M. Ladouceur.
Un troisième épisode
S’il s’agissait d’un premier « code noir » dans l’histoire de l’école secondaire Armand-Corbeil, c’est la troisième fois que le Centre de service scolaire des Affluents est impliqué dans ce genre de procédure. « La première fois, c’était une fausse alerte ; un homme qui participait à une pièce de théâtre à l’école Paul-Arseneau, à L’Assomption, était entré dans l’établissement avec une fausse arme pour les besoins d’un spectacle, relate le coordonnateur aux communications. Et la seconde fois, c’était à l’école primaire Jean-De La Fontaine, à Terrebonne, alors qu’un éducateur avait été arrêté avec plusieurs armes blanches sur lui dans l’intention de s’en prendre à des collègues de travail. »
L’individu au cœur de cet incident qui s’est déroulé en octobre 2022 vient d’ailleurs tout juste de plaider coupable de tentative de meurtre, de harcèlement criminel et de méfait, à la fin du mois d’août. La juge Dominique Larochelle devrait rendre sa décision concernant la peine dont il écopera à la mi-octobre.
Éric Ladouceur rappelle que plusieurs mesures sont mises en place afin d’assurer la sécurité dans les établissements scolaires du territoire, qu’on parle de sensibilisation, de formation, de plans d’intervention et de lutte, etc. À cet égard, l’institution travaille toujours de façon étroite avec les corps de police de la région.
Commentaires