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02 novembre 2023

Laureen Peers - lpeers@medialo.ca

Le marché immobilier encaisse une baisse notable

Moins de transactions immobilières ont eu lieu au cours des derniers mois dans les agglomérations de Terrebonne et de Mascouche selon un récent rapport de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec.

Dans l’agglomération de Terrebonne qui comprend aussi les municipalités de La Plaine, Sainte-Anne-des-Plaines, Bois-des-Fillon et Lachenaie, 246 maisons unifamiliales et 94 copropriétés ont été vendues entre juillet et septembre, soit une baisse de 13% et de 9% par rapport à la même période de l’année 2022.  

 Un ralentissement de l’activité transactionnelle est également constaté à Mascouche au troisième trimestre avec 93 maisons unifamiliales (-5%) et 52 copropriétés (-19%) vendues.  

Pour Stéphanie Lapierre économiste principale de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), il s’agit là d’un effet de saisonnalité. 

« C’est sûr que le contexte économique peut rattraper dans cette situation-là, mais on est plus dans un contexte de saisonnalité que d’effondrement du marché », explique-t-elle. « On est dans un marché qui va se comparer un peu à l’échelle de la province. Au début de l’année, les gens sont sur le marché pour acheter une maison afin de déménager au cours de l’été. Donc, c’est sûr qu’au troisième et quatrième trimestre, on voit généralement un ralentissement. »  

Conditions du marché 

Malgré ce ralentissement, Mme Lapierre souligne que les conditions du marché sont très serrées dans les deux agglomérations. En effet, selon les statistiques présentées par l’Association, il faut environ deux mois pour écouler l’inventaire autant pour les copropriétés que les unifamiliales. 

« C’est un marché qui avantage encore les vendeurs parce que même si les inscriptions augmentent, on reste avec peu d’inscriptions. Par exemple, à Terrebonne, il y a 402 propriétés disponibles alors que dans le mois passé il y a eu 353 ventes, donc ça va quand même très vite. C’est pour ça qu’on dit que le rapport de force revient un peu plus du côté du vendeur », explique l’économiste principale.  

Le délai de vente moyen pour l’unifamiliale dans l’agglomération de Terrebonne était de 45 jours au troisième trimestre de 2023, soit 20 jours de plus qu’à la même période en 2022 et de 36 jours contre 29 jours pour la copropriété.  

« Avec les taux d’intérêt, les acheteurs n’ont plus les moyens de mettre beaucoup d’argent pour faire des rénovations ou des améliorations, donc ça va jouer dans le choix de la propriété qu’on va faire et dans le prix qu’on est prêt à payer », indique Mme Lapierre. « Le clé en main va avoir beaucoup plus la cote qu’une maison où il faudrait mettre 100 000$ ou 200 000$ de travaux pour la mettre au goût du jour ou fonctionnelle. » 

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©APCIQ

Un ralentissement de l’activité transactionnelle se poursuit au troisième trimestre dans les agglomérations de Terrebonne et de Mascouche selon le récent rapport de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec.

Prix médian  

Selon le rapport de l’APCIQ, dans l’agglomération de Terrebonne, le prix médian d’une unifamiliale s’est établi au cours des trois derniers mois à 507 500$ (+4%) et à 355 500$ (+2%) pour une copropriété, tandis qu’à Mascouche le prix médian d’une unifamiliale est de 524 900$ (+5%). Toutefois, celui d’une copropriété a diminué de 7% avec un prix de 317 450$.  

Pour rappel, le prix médian partage l’ensemble des transactions en deux parties égales : 50 % des transactions ont été effectuées à un prix inférieur et l’autre 50 % à un prix supérieur. C’est la raison pour laquelle, l’économiste principale mentionne que le prix médian peut varier en fonction des prix auxquels les propriétés ont été vendues au cours du trimestre.  

Concernant la fin de l’année 2023, l’APCIQ pense à une normalisation de l’activité au cours de ce quatrième trimestre. « Pour le moment, nous, on n’est pas dans un scénario catastrophe, on est dans la stabilisation, puis au retour à une activité normale sur le marché immobilier », conclut Stéphanie Lapierre.

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