Carrières Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com Infolettre

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Reflet économique - Articles

Retour

29 novembre 2023

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Harmoniser innovation et souci de l’environnement

40e - Reflet économique 2023-2024

Alors que les scientifiques nous sensibilisent sans cesse à l’urgence climatique, il serait inimaginable pour une entreprise de croître ou d’innover sans considérer ces enjeux. Or, la majorité prend la situation au sérieux, comme ­Congebec qui vient d’achever la construction d’un congélateur industriel à ­Mascouche, et le Complexe Enviro Connexions implanté dans le secteur de ­Lachenaie depuis des décennies.

Innovation

Le ­vice-président de l’ingénierie de ­Congebec, ­Jean-François ­Vallée, nous a fait découvrir les imposantes composantes de son système de réfrigération au ­CO2. (Photo : ­Jean-Marc ­Gilbert)

Dans le cas de ­Congebec, son nouvel entrepôt de 9 000 000 de pieds cubes situé dans le ­CentrOparc est muni d’un système de réfrigération au dioxyde de carbone (CO2), considéré comme plus écoresponsable que les systèmes classiques à base d’ammoniac ou de fréon. Puisque les réfrigérants artificiels comme le fréon sont reconnus comme étant nuisibles pour la couche d’ozone, plusieurs systèmes de réfrigération fonctionnent maintenant à l’ammoniac, nous explique en entrevue le ­vice-président de l’ingénierie de ­Congebec, ­Jean-François ­Vallée. « L’ammoniac est un gaz naturel, mais il est plus dangereux et corrosif et c’est un système qui nécessite une plus grande surveillance. Le CO2 est aussi un gaz naturel, mais il n’est pas toxique dans l’air. Nous avons donc décidé d’aller vers ce système », explique M. Vallée.

Il ajoute aussi que ce type de système n’a rien de nouveau, mais que ce n’est que depuis un peu plus d’une décennie qu’ils s’implantent de plus en plus au ­Québec, notamment dans les arénas. Par ailleurs, l’entreprise s’est également assurée que le ­CO2 puisse aussi servir à chauffer la partie « bureaux » de ­Congebec grâce à des lignes de glycol chaud qui traversent le bâtiment, poursuit M. Vallée.

Innovation_2

Environ 95 % des biogaz générés sont captés et valorisés grâce à cette usine de gaz naturel renouvelable du ­Complexe ­Enviro ­Connexions.(Photo : ­Courtoisie)

Autres initiatives

Parmi les autres initiatives de nature écologique de ­Congebec, notons l’utilisation de chariots ­semi-automatiques. Alimentés par des batteries ­lithium-ion plutôt que des batteries à l’acide, et munis de cabines chauffantes et de fourches qui pivotent sans faire tourner le chariot, ces appareils représentent, selon M. Vallée, le « nec plus ultra du chariot élévateur ». Même s’ils sont beaucoup plus dispendieux que des chariots élévateurs traditionnels, leur utilisation est toutefois idéale dans les congélateurs de ­Congebec en raison du concept d’allées très étroites retenu pour leur aménagement.

En additionnant à ces initiatives une enveloppe du bâtiment conçue pour maximiser l’efficacité énergétique, l’installation de détecteurs de mouvements pour l’éclairage partout dans l’entrepôt, et d’autres mesures du genre, on comprend pourquoi l’entreprise a eu besoin de trois ans pour concevoir et construire ce bâtiment, nous mentionne M. Vallée, laissant entendre que ­Congebec voulait prendre le temps nécessaire pour bien faire les choses.

Enviro ­Connexions : bien plus que de l’enfouissement

Même s’il opère l’unique site d’enfouissement du ­Grand ­Montréal en recueillant 50 % des déchets de la Communauté métropolitaine de ­Montréal, le ­Complexe ­Enviro ­Connexions, situé dans le secteur de ­Lachenaie, fait bien plus qu’enfouir des déchets. « ­Nous sommes soucieux de l’environnement », affirme d’emblée ­André Chulak, directeur des communications et des relations avec le milieu. Il cite en exemple le service de déchetterie mis à la disposition des citoyens, commerçants et entrepreneurs qui peuvent y déposer papier, carton, métaux, résidus de jardinage et toute autre matière pouvant être réutilisée ou récupérée. « ­Nous utilisons au maximum le potentiel de chacune des ressources. Chaque année, il s’agit de 7 000 tonnes de matières qu’on parvient à détourner », mentionne M. Chulak.

Il ajoute que le ­Complexe ­Enviro ­Connexions multiplie depuis des années les initiatives de sensibilisation en matière de gestion responsable des matières résiduelles. « ­Nous voulons que les citoyens soient mieux informés et qu’ils posent des gestes plus réfléchis au quotidien. Je suis ici depuis 28 ans, et parfois, je recroise des gens qui ont participé à des activités lorsqu’ils étaient à l’école primaire, il y a 10 ou 20 ans, et qui se souviennent encore de ces rencontres », raconte M. Chulak, en faisait référence au programme éducatif ­Möbius.

Usine de gaz naturel renouvelable

Par ailleurs, et il s’agit possiblement de la principale mesure d’action environnementale du ­Complexe ­Enviro Connexions, des installations de valorisation des biogaz sont aménagées sur le site. Les biogaz sont générés lorsque des ­micro-organismes digèrent des matières putrescibles dans un milieu où il n’y a pratiquement pas d’oxygène, comme un site d’enfouissement. Or, M. Chulak indique que, grâce à la présence de quelque 700 puits de captage répartis sur le site, 95 % de ces biogaz sont captés pour être valorisés grâce à l’usine de gaz naturel renouvelable construite sur le site. Ainsi, l’émission d’environ 1,4 M de tonnes de gaz à effet de serre a été évitée au cours des 10 dernières années.

Finalement, le ­Complexe ­Enviro ­Connexions demeure à l’écoute du ­Comité de vigilance du lieu d’enfouissement technique qui rapporte les préoccupations formulées par les citoyens pour que le ­Complexe trouve et mette en place des solutions appropriées.

Innovation_3

­Congebec occupe quelque 220 000 pieds carrés de cet édifice géant construit à l’intersection de la rue ­Louis-Hébert et de l’Avenue de la ­Gare, à ­Mascouche. (Photo : ­Jean-Marc ­Gilbert)

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média