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Reflet économique - Articles

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29 novembre 2023

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

Tera8 est né !

40e - Reflet économique 2023-2024

L’écoparc Thouin a désormais un nom : ­Tera8 ­Espace Économique Écologique, et la ­Ville de ­Terrebonne a de grandes ambitions pour ce vaste espace dont l’aménagement offrira un mariage harmonieux entre économie et environnement.

Tera8

­Voici une vue de ce dont pourrait avoir l’air le parc industriel ­Tera8 ­Espace Économique Écologique. (Photo : ­Courtoisie)

Situé au nord de la 640 et à l’ouest du ­Complexe ­Enviro ­Connexions, ­Tera8 représente une révolution dans l’aménagement d’un espace industriel. Disposant de plus de 1 300 000 mètres carrés de territoire acquis en 2021, ­Terrebonne misera sur un aménagement écoresponsable.

« ­Terrebonne préservera près de 600 000 mètres carrés en tant que milieux naturels et boisés. La qualité du milieu de vie des travailleurs sera fortement privilégiée dans cet écoparc situé au cœur de la nature », de confier le maire Mathieu ­Traversy.

Un projet résolument écologique

La ­Ville optera pour une architecture de qualité, portant une attention particulière au traitement des façades, spécifiquement le long des rues. Elle privilégiera l’utilisation de matériaux de revêtement à haute efficacité énergique et favorisera toutes initiatives de construction écoresponsable, misant par exemple sur des matériaux recyclés, la mise en valeur de l’énergie solaire et une réduction de la consommation d’eau. Les promoteurs seront encouragés à construire des murs végétaux ou solaires thermiques, à favoriser l’architecture biophilique maximisant l’utilisation de la lumière naturelle, et à miser sur des bâtiments de grand gabarit à deux étages.

Dans un contexte de rareté d’espaces manufacturiers, la ­Ville optimisera les implantations sur le site, favorisant les constructions mitoyennes ou jumelées permettant une économie de coût et d’énergie. Ces installations devront tenir compte de la mise en valeur des éléments naturels, favorisant une transition entre les milieux naturels humides et hydriques et les terrains construits par des aires d’isolement. Tout projet devra limiter l’entreposage extérieur et favoriser des aménagements pour dissimuler les espaces d’entreposage.

Dans un souci environnemental et de valorisation de la qualité de vie des travailleurs, la ­Ville veut limiter les surfaces minéralisées et imperméables. « ­Nous voulons limiter les aires de stationnement en front de rue et encourager l’utilisation d’entrées charretières communes et de stationnements communs, du jamais vu dans nos parcs industriels. Nous prévoyons aussi des espaces de stationnement réservés aux véhicules électriques, aux vélos et à l’autopartage. Nous souhaitons réduire l’impact visuel des aires de stationnement par des aménagements paysagers et on prévoit des aménagements pour le déplacement des piétons et des vélos », de détailler le premier magistrat.

Sur le plan des exigences environnementales, la Ville demandera un minimum de canopée pour couvrir les espaces minéralisés, favorisera les aires de stationnement perméables et une gestion écologique des eaux pluviales, et visera l’intégration de matériaux à contenu recyclé et de produits à base de bois certifié. Elle désire une utilisation, par exemple, de l’énergie solaire ou des concepts d’économie circulaire pour créer une synergie avec l’écosystème industriel de la région. Elle souhaite aussi que la consommation d’eau soit réduite par la réutilisation des eaux pluviales ou par l’utilisation d’un système de plomberie performant. L’optimisation de la performance énergétique est un autre critère important.

450 M$ et 1 500 emplois

Sur le plan économique, la valeur estimée du projet est de plus de 450 M$. Tera8 devrait créer autour de 1 500 emplois. Une quarantaine d’entreprises pourraient y prendre racine, mais certaines pourraient demander plus d’espace et d’autres, moins. Des projets pourraient être liés au milieu agricole, mettant de l’avant des initiatives telles que des serres de production. La proximité d’un poste de distribution d’électricité a été évoquée par le passé comme un atout.

Sur le plan de son échéance, la ­Ville prévoit s’attaquer en premier à la planification, puis à la conception et à la réalisation des infrastructures. Les premières implantations sont prévues en 2026, mais certaines initiatives pourraient être lancées plus tôt selon l’avancement du parc industriel.

« ­Nous avons déjà plusieurs entreprises attirées par ­Tera8. L’une d’entre elles élabore actuellement un projet qui cadre parfaitement avec nos objectifs et qui est très intéressant sur le plan des investissements. Nous ne pouvons confirmer son identité, car le projet est en préparation, mais on parle de retombées économiques potentielles très importantes », de noter ­Mathieu ­Traversy, dont l’administration a doté la ­Municipalité d’une direction du développement économique, un guichet unique réclamé de longue date par le milieu des affaires de ­Terrebonne. « ­Nous sommes déjà prêts à répondre aux questions et aux besoins exprimés par les entrepreneurs de Terrebonne et par les investisseurs potentiels qui choisiraient notre ville pour réaliser leurs projets sur notre territoire », de souligner ­Charles ­Thériault, à la tête de cette nouvelle direction.

Parc industriel 640 ­Sud

Tera8 sera accueilli à bras ouverts, car les terrains à vocation industrielle disponibles sont plutôt rares à Terrebonne.

« ­Il reste quelques espaces dans le parc industriel 640 ­Sud à proximité de l’entrepôt de distribution ­Métro. Nous croyons aussi que l’on pourra éventuellement ouvrir certains terrains à la suite des travaux de construction de la nouvelle station d’épuration ­La ­Pinière et aux abords de l’autoroute 640 au nord d’Urbanova », de conclure le maire.

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