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04 juin 2024

Kim Desormeaux - kdesormeaux@medialo.ca

Un père ange gardien

0324Annie-Claude Gingras

©Charles Migneault/Défi Cyclo-myélome

Annie-Claude Gingras avec son équipe La Gang à Boulay.

Après avoir reçu un diagnostic de myélome multiple, une maladie du sang, en août 2020, le Lachenois Jocelyn Boulay est décédé le 12 août 2023, à l’âge de 58 ans. Sa famille et ses proches ont voulu lui rendre hommage en participant au Défi Cyclo-myélome, un événement qui lui tenait à coeur.

Le 25 mai dernier, Annie-Claude Gingras, ses filles et plus d’une vingtaine de proches et d’amis de Jocelyn Boulay ont pédalé 50 kilomètres en sa mémoire. En 2022, le quinquagénaire avait pris place à ce défi entouré de sa famille et c’était important pour eux de le refaire. 

« C’est une cause que nous avions commencé les quatre ensembles et nous pensons que papa serait fier de nous. Le Défi était un événement qui lui tenait à cœur », expliquent Estelle et Noémie Boulay, les filles du défunt père, âgées de 14 et 17 ans. 

Pour la mère monoparentale, c’est une façon de continuer à faire une différence et de soutenir les personnes touchées par un myélome. « Je trouve ça beau de perpétuer l’histoire de Jocelyn et de continuer à propager ce qu’il a fait de positif dans sa vie. C’était un combattant et il n’a jamais baissé les bras. Ce fut une fin de semaine remplie d’émotions, les filles et moi avons reçu une belle grosse dose d’amour et de réconfort. Cela a mis un baume sur l’absence de Jocelyn. Il était certainement fier de voir sa Gang à Boulay rassemblés à sa mémoire », dit Annie-Claude Gingras, en entrevue avec La Revue.

L’édition de cette année a été marquée par le cap du million de dollars amassés pour les recherches sur le myélome depuis la création du Défi Cyclo-myélome. 

Éternel optimiste

« Dès le premier jour où le diagnostic est tombé, Jocelyn n’a jamais perdu le sourire. Il voulait se battre et continuer de vivre », explique sa conjointe.

En août 2020, Jocelyn Boulay, Annie-Claude Gingras et leurs deux filles, Estelle Boulay et Noémie Boulay, une famille du secteur Lachenaie à Terrebonne, apprenaient que les prochains mois n’allaient pas être de tout repos. 

Rapidement, l’homme a subi des traitements de chimiothérapie pour tenter de contrôler l’évolution de son cancer. Il a fait trois mois de traitements avant de subir une autogreffe de la moelle osseuse. 

« Nous avions tellement d’espoir en la chimio et l’autogreffe, nous étions convaincus qu’après cela, tout irait pour le mieux », poursuit Annie-Claude Gingras. Toutefois, ce n’est pas ce scénario qui attendait la famille. « Malheureusement, même après l’autogreffe, le cancer était toujours présent. Le cauchemar allait se poursuivre. Jocelyn devait aussi changer régulièrement de traitement de chimio parce qu’ils arrêtaient de fonctionner à un certain moment et que le cancer poursuivait sa progression », explique-t-elle. 

Mais pour Jocelyn Boulay, l’éternel optimiste, le combat n’était pas terminé. 

« Je me souviens encore l’annonce du médecin qui nous dit que plus aucun traitement n’est possible. Je n’en croyais pas un seul mot. Je ne pouvais pas concevoir que nous étions allés au bout de la médecine. Il devait bien y avoir un endroit dans le monde où d’autres types de traitements existaient et qui allaient pouvoir le sauver, ajoute-t-elle les larmes aux yeux. Mais le médecin nous expliquait que les myélomes sont encore peu connus et que les recherches n’étaient pas plus avancées ailleurs ».  

Un malheur qui s’acharne

Alors que plus aucun traitement ne fonctionne, une autre option s’offre au père de famille. Si ses frères et sœurs sont compatibles, une seconde greffe pourrait être possible et lui sauver la vie. « Nous avons rapidement fait les tests pour savoir si cette option était envisageable. Il y avait de l’espoir pour nous », dit Mme Gingras. Néanmoins, personne n’était compatible avec lui. « Malgré cette mauvaise nouvelle, nous nous sommes alors retournés vers la banque de donneurs disponible. Comble de malchance, nous n'apprenons qu’aucun match de compatibilité n’a pu être fait », raconte la femme, bouleversée. À ce moment, plus aucune issue n’était possible. 

Pas d’adieu possible

Tout au long de cette route sinueuse, le Lachenois n’a jamais voulu connaître combien de temps il lui restait à vivre. « Il ne voulait pas savoir quand il allait partir. Il nous répétait tous les matins en souriant qu’il était encore là. Il était comme ça Joce », se souvient la mère de famille. 

Jocelyn Boulay est décédé à la Maison Adhémar-Dion dans le secteur de Lachenaie, à Terrebonne. 

« Je n’ai jamais pu lui dire au revoir parce qu’il refusait de le faire. Il avait toujours espoir que demain il serait là », a témoigné Annie-Claude Gingras. 

0324Annie-Claude Gingras

©Gracieuseté

Jocelyn Boulay entouré de ses deux filles Estelle et Noémie.

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