LOVT: Deux Mascouchois lancent une application mobile pour aider la communauté

Deux Mascouchois ont lancé une application offrant des boulots aux adolescents et jeunes adultes désireux de gagner un peu d’argent tout en continuant d’aller à l’école afin de contrer les difficultés de la conciliation travail et études.

L’application LOVT, conçue par Gary Levi et Mathew Bernier, met en contact des personnes ayant besoin d’aide pour effectuer certaines tâches avec des jeunes disponibles et aptes à les réaliser. 

« L’idée est venue quand quelqu’un est venu cogner à la porte de Mathew pour proposer ses services pour la tonte de pelouse. Mes voisins avaient besoin d’aide ponctuelle justement pour ce service. Je me suis dit : “ce serait vraiment malin de pouvoir les connecter, de pouvoir offrir une plateforme sécuritaire pour que ces deux parties puissent trouver leur entente pour effectuer le service” », a expliqué Gary Levi en entrevue avec La Revue. 

Après voir fait des sondages dans des écoles secondaires, les deux jeunes entrepreneurs se sont rendu compte que le fait de travailler à son compte selon son propre horaire était une « valeur ajoutée ». Ils ont également consulté les adultes de leur voisinage qui leur ont aussi souligné leur intérêt. 

Mathew Bernier effectue un job qu’il a trouvé sur l’application LOVT.

Pour tester leur idée, ils ont commencé par faire un groupe sur Facebook afin de connecter les générations et permettre aux jeunes d’effectuer certaines tâches pour des personnes plus âgées.  

« Il y a un groupe qui est monté à 3 300 membres sur Facebook sur l’offre de services locaux. C’était un peu pour tester le marché. Ce sont vraiment des gens qui interagissaient ensemble, qui proposaient et offraient des services », a précisé Mathew Bernier. 

Une application après deux ans de travail 

Après deux ans de travail acharné, les deux Mascouchois, maintenant âgés de 18 ans, ont finalement lancé leur application au début du mois d’octobre. Ils sont désormais accompagnés d’une équipe d’environ 10 personnes œuvrant bénévolement pour faire fonctionner LOVT, et ce, sans compter les mentors qui les entourent. 

« Pour l’instant, on est vraiment une équipe de jeunes qui veut mettre du temps pour sa génération. Donc, on n’est pas rémunéré pour le moment […] C’est sûr qu’éventuellement, quand il y aura possibilité, ça va changer. Pour le moment, ce sont vraiment des jeunes qui travaillent pour leur génération, pour vraiment faire une différence au Québec. C’est ça le but du projet », a mentionné M. Bernier. 

L’équipe de LOVT avait son kiosque lors du Salon national de l’éducation.

Lancer un si gros projet à un si jeune âge comporte son lot de défis. Outre le temps nécessaire pour concrétiser leur idée, Gary Levi et Mathew Bernier ont dû investir de l’argent de leur propre poche en plus de faire preuve de beaucoup d’initiatives.  

Pour arriver à maintenir à flot leur petite entreprise, les jeunes étudiants ont décidé de faire une campagne de sociofinancement. L’argent amassé leur permettra de continuer de développer et d’améliorer LOVT. 

Des clients satisfaits 

Même si l’application LOVT est jeune, cela n’empêche pas le nombre d’utilisateurs de grandir. Selon ses deux créateurs, Gary Levi et Mathew Bernier, la majorité de la clientèle se trouverait principalement dans la région de Lanaudière ainsi qu’à Montréal. 

Laurence, résidant à La Plaine, a fait appel à LOVT afin d’avoir de l’aide pour enlever les mauvaises herbes sur son terrain. Trois personnes ont ainsi répondu à son offre, mais c’est le premier qui a eu le job. 

Ayant donné ses instructions avant que les jeunes n’entreprennent le travail, elle a été très satisfaite du service offert. 

« C’est sûr que je leur ai donné des instructions au départ, mais justement elles ont été bien écoutées, elles ont été bien intégrées. Donc, voilà, ça nous a coûté 40 $. C’est quand même bien pour deux heures, je trouve », a souligné l’utilisatrice.

Pourquoi LOVT ? 

Lorsqu’on voit le nom de l’application, on se demande d’où il vient. La réponse est simple. Gary Levi et Mathew Bernier ont voulu trouver un terme qui pourrait signifier que les jeunes aiment travailler, donc ils ont mixé les mots « Love » et « Travail » pour trouver le nom de leur produit.