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Retour12 mars 2025
Kim Desormeaux - kdesormeaux@medialo.ca
La ministre Rouleau visite des organismes de la région

©Kim Desormeaux - La Revue
Mathieu Lemay, député de Masson, Émilie Faustin, directrice générale du Relais de Mascouche, Chantal Rouleau, ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire et Lucie Lecours, députée Des Plaines.
La ministre responsable de la Solidarité sociale et de l’Action communautaire, Chantal Rouleau, s’est rendue au Relais de Mascouche pour échanger avec Émilie Faustin, directrice de l’organisme, ainsi qu’avec des bénévoles et bénéficiaires.
Cette visite a permis d’aborder les défis croissants liés à l’insécurité alimentaire et de discuter des solutions mises en place par le gouvernement pour y faire face.
Depuis la pandémie, le nombre de familles ayant recours au Relais de Mascouche a considérablement augmenté. « On avait une centaine de familles avant, maintenant, on en aide plus de 300 », explique Émilie Faustin, directrice générale du Relais de Mascouche. Face à cette demande grandissante, l’organisme récupère près de 70 tonnes de nourriture par an auprès des supermarchés locaux, notamment grâce à des partenariats avec de grandes bannières comme Metro et IGA.
Les produits récupérés permettent de fournir des denrées aux familles dans le besoin, mais aussi d’alimenter une cuisine de transformation où des repas sont préparés et redistribués. Cependant, certains aliments, comme les légumes, arrivent souvent en fin de vie, ce qui pousse l’organisme à cultiver ses propres récoltes pour compléter l’offre.
Un engagement gouvernemental renforcé
Lors de sa visite, la ministre Rouleau a rappelé les efforts du gouvernement en matière de sécurité alimentaire. « Dans le dernier budget, 40 millions de dollars ont été investis dans les Banques alimentaires du Québec, et un plan de 141 millions est en place pour améliorer l’accès à la nourriture, notamment par le développement de l’agriculture urbaine et le soutien aux organismes comme le Relais de Mascouche », a-t-elle déclaré.
Elle a également souligné l’importance des cuisines collectives, un modèle qui rapproche les citoyens de leur autonomie alimentaire. Bien que le Relais de Mascouche n’ait pas de cuisines collectives, la directrice générale de l’organisme reste convaincue de sa pertinence : « Quand les gens traversent des moments difficiles, ils ont d’abord besoin de survivre. Une fois leur situation stabilisée, ils sont plus enclins à s’impliquer et à apprendre à mieux gérer leur alimentation. »
Outre l’aide alimentaire, le Relais de Mascouche joue un rôle clé dans l’accompagnement des bénéficiaires vers une plus grande autonomie. « On ne se contente pas de distribuer de la nourriture. On évalue les besoins de chaque personne et on les oriente vers d’autres services si nécessaire », explique-t-elle.
La ministre a mis en avant la transformation du régime d’aide sociale, visant à offrir un accompagnement plus humain et personnalisé. « On parle désormais d’un plan d’accompagnement adapté à chaque individu. L’objectif est d’aider les personnes à retrouver leur autonomie, que ce soit par l’emploi, l’éducation ou un soutien psychosocial », a-t-elle affirmé.
Une mobilisation collective
Le Relais de Mascouche repose en grande partie sur l’implication des bénévoles et des programmes d’insertion sociale. « Certains arrivent ici éloignés du marché du travail et repartent avec une nouvelle confiance en eux », souligne la directrice générale. L’organisme gère également un réseau de frigos communautaires, permettant aux citoyens de déposer ou de récupérer des aliments selon leurs besoins.
À travers cette visite, Chantal Rouleau a pu constater l’ampleur du travail accompli et les défis persistants. « Ce sont des initiatives comme celles du Relais qui font la différence dans la lutte contre la précarité. Il faut continuer à les soutenir et à innover pour offrir des solutions durables », a conclu la ministre.
Lors de sa visite dans la région, Mme Rouleau est aussi allée à la rencontre de l’équipe du Comité d’aide aux Plainois.
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