Afro d’Ici : le succès d’une famille unie 

 

 

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Afro d’Ici, c’est une affaire de famille chez les Jean-Jacques : Nadine à l’administration et aux finances, Samuel aux communications, Rachel à la présidence et, absent de la photo, Claude, responsable des relations avec les fournisseurs. Photo Luc Laurin
Bv (056B.jpg) Afro d’Ici, c’est une affaire de famille chez les Jean-Jacques : Nadine à l’administration et aux finances, Samuel aux communications, Rachel à la présidence et, absent de la photo, Claude, responsable des relations avec les fournisseurs. Photo Luc Laurin

Ouvrir un commerce de détail en 2024 est déjà un pari audacieux. Le faire en misant sur un créneau spécialisé demande en plus du courage, de la clairvoyance et, sans doute, un brin de folie. C’est le pari qu’ont relevé avec brio Rachel, Samuel, Nadine et Claude Jean-Jacques, quatre frères et sœurs originaires de Montréal, en inaugurant Afro d’Ici, une boutique de produits capillaires à Terrebonne en mai 2024. 

 -Par Luc Laurin

Le projet est né d’un constat simple : sur la couronne nord, les produits adaptés aux cheveux texturés étaient difficiles à trouver. « Nous devions toujours aller à Laval ou à Montréal. Quand nous avons ouvert, les gens nous disaient : ‘’Enfin, on n’a plus besoin de se déplacer en ville!’’ », de raconter Rachel, présidente de l’entreprise.  

Installé à Terrebonne, à la croisée de deux autoroutes, le commerce a immédiatement trouvé sa clientèle. La réponse a dépassé toutes les attentes. Dès la soirée VIP précédant l’ouverture, le bouche-à-oreille s’est emballé. « Nous n’avons même pas eu le temps et le besoin de lancer de grandes annonces. Les clients ont vite pris le relais », se rappelle Samuel, responsable des communications. Rapidement, des résidents de Laval, de Joliette et même de plus loin ont commencé à prendre la route pour visiter Afro d’Ici. 

La recette du succès

Le secret de ce succès fulgurant? D’abord, une approche humaine. « Nos clients sentent qu’ils ne dérangent pas. Nous prenons le temps de discuter et de comprendre leurs besoins. Si un produit n’est pas fait pour quelqu’un, on le lui dit franchement », de souligner Rachel. Cette philosophie a permis de bâtir une clientèle fidèle qui apprécie l’honnêteté et la chaleur de ses propriétaires. 

Ces derniers ont dédié un espace aux entrepreneurs locaux, qui y présentent certains produits connexes. « Nous ne cherchons pas à faire du profit, mais plutôt à en aider d’autres à se lancer et à développer leurs affaires », d’ajouter Nadine, responsable de l’administration et des finances. Certains artisans sont même invités à venir en magasin pour rencontrer les clients, renforçant davantage le sentiment d’appartenance communautaire. 

Issue d’une autre MRC, une conseillère en démarrage a piloté le plan d’affaires et le financement du projet, soutenu par plusieurs partenaires financiers et la MRC Les Moulins. Les Jean-Jacques ont aussi remporté un prix au concours OSEntreprendre Lanaudière au niveau local en 2025. Une reconnaissance qui confirme la solidité de leur démarche. 

Unis en affaires comme dans la vie

 

Travailler en famille, ce n’est pas toujours simple, mais chez les Jean-Jacques, il s’agit d’une force. « Nous avons grandi soudés et ça se voit », d’affirmer Rachel. Cette complicité transparaît dans le magasin comme sur les réseaux sociaux d’Afro d’Ici. 

Après un an d’existence, le commerce avait déjà dépassé ses prévisions budgétaires. Et les projets ne manquent pas : service de coiffure en magasin, diversification, expansion future… Tout est pensé pour faire croître l’entreprise, sans perdre l’esprit familial qui la définit. 

« Nos parents ont immigré ici pour nous offrir un avenir. Aujourd’hui, nous voulons bâtir quelque chose dont nos enfants seront fiers », conclut la présidente. À voir la vitalité de l’entreprise, ce sera mission accomplie. 

Le mot de la MRC

« Afro d’Ici est une entreprise de produits nichés qui fait déplacer des gens d’autres régions. Elle entraîne des retombées éconotouristiques grâce à cette clientèle qui viendra magasiner ici et peut-être même s’y établir. » 

– Hamid El Arch, conseiller au démarrage d’entreprises 

 

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