Une action de visibilité contre la pauvreté dans Terrebonne

Photo prise lors de leur rassemblement tenu le 10 décembre à Terrebonne. (Photo Médialo - Raphaël Isselet)
Photo prise lors de leur rassemblement tenu le 10 décembre à Terrebonne. (Photo Médialo – Raphaël Isselet)

Mercredi 10 décembre, une vingtaine de membres du Collectif pour un Québec sans pauvreté faisaient un arrêt à Terrebonne dans le cadre de leur tournée panquébécoise de mobilisation.  

 Malgré la neige qui tombait à gros flocons sur le parc René-Lévesque de Terrebonne et le froid mordant, les militants du Collectif pour un Québec sans pauvreté et du Collectif anti-pauvreté de Lanaudière ont défilé sur le boulevard des Seigneurs. L’objectif était simple: attirer l’attention sur le problème de la pauvreté et les réponses insuffisantes apportées.  

La porte-parole du collectif national, Marie-Ève Brunet, explique que la volonté affichée est de peser sur le débat public en cette période préélectorale. « L’enjeu, ce n’est pas que l’on ne parle pas de pauvreté, c’est qu’on en parle mal. On en parle, on colporte des préjugés et des violences. Ce qu’on fait aujourd’hui à Terrebonne, on travaille à développer un discours commun qui vient contrecarrer cette violence-là, ces préjugés-là. » 

Pour le Collectif du Québec sans pauvreté, cet arrêt à Terrebonne s’inscrit dans une stratégie au niveau de toute la province. « On sillonne le Québec jusqu’aux prochaines élections, on va rencontrer les groupes de base, les gens sur le terrain, comprendre les spécificités régionales en lutte contre la pauvreté, puis créer un moment de convergence, de réflexion collective, réunir le plus d’acteurs, d’actrices possible en lutte contre la pauvreté », explique ainsi Marie-Ève Brunet. 

Une action nationale 

Le porte-parole du Collectif anti-pauvreté de Lanaudière, Pascal Dupuis, met lui l’accent sur la nécessité de travailler avec le plus de monde possible pour éradiquer la pauvreté. « On veut être une coalition qui va être solide, qui ne veut pas se laisser marcher sur les pieds par le gouvernement, qui prend des décisions sans nous en parler tout le temps. Voter des lois pour qu’on ne puisse pas déroger de leurs nouvelles réformes à l’aide sociale. On se fait écraser par l’indifférence des politiques », explique-t-il.  

Pascal Dupuis demande aussi une implication plus visible des institutions et des représentants politiques. « On leur demande qu’ils soient au moins présents, nos députés ne sont même pas là, on a tout invité, les députés de Joliette, de Terrebonne, ici, il n’y a personne, c’est silence radio… On n’existe pas pour eux, ils ne nous voient pas ». Le collectif promet ainsi de continuer ses actions pour faire entendre sa voix. « Les organismes locaux, on essaye d’inviter le plus de membres de gouvernement et de députés, mais ils ne se présentent pas. Donc on va aller devant leur bureau pour manifester et on va envoyer des cartes de Noël géantes. On va faire du bruit », précise Pascal Dupuis.  

Le porte-parole termine en mettant l’accent sur l’épuisement des militants et travailleurs sociaux face aux crises qui se succèdent depuis quelques années. « Les organisations sont épuisées, elles manquent de “staff”, il y a beaucoup de maladies. Il y a trop de misère. On est dans des OBNL où on est censé avoir un minimum de financement, qui se fait couper les vivres, alors qu’il faudrait qu’ils engagent de plus en plus de monde. »

Articles les plus consultés

Un violent incendie a entraîné la fermeture de la route 337 pendant plusieurs heures samedi 29 novembre. (Photo Hélène Michaud)
Actualités
Faits divers

Incendie majeur à Terrebonne

Le samedi 29 dans l'après-midi, un important incendie s'est déclaré sur le boulevard Laurier. 
Le bâtiment Jeannine-Cossette a été inauguré lundi 1er décembre à Terrebonne. (Photo gracieuseté)
Actualités

100 logements abordables inaugurés à Terrebonne

Lundi 1er décembre, ce sont 100 logements abordables pour personnes aînées qui ont été inaugurées à Terrebonne. 
Photo gracieuseté
Actualités
Faits divers

Opération anti-drogue à Terrebonne

L’opération, qui découle d’une enquête amorcée en juillet 2025, mobilise une soixantaine de policiers.