Hausse de taxes et plus d’argent pour la sécurité publique 

Le conseil municipal de la Ville de Terrebonne a déposé son budget 2026 le jeudi 11 décembre. Ce budget s’élève à 352 M$, en hausse de 7% comparativement à 2024. 

La hausse du compte de taxes sur la maison moyenne sera de 2,94%. Le propriétaire d’une maison évaluée à 500 000 $ paiera donc 109 $ de plus par année. Pour une cinquième année consécutive, La Ville indique respecter son engagement à limiter l’ajustement du compte de taxes résidentiel à un niveau inférieur à l’inflation, soit 3,3% pour la région métropolitaine. 

On notera aussi une hausse de 3,34% du compte de taxes pour les bâtiments commerciaux de moins de 5 M$ d’évaluation, et de 4,3% pour plus de 5 M$.  

L’augmentation des revenus prévue par la Ville s’élève à 9,1 M$, ce qui permettra entre autres de doubler la capacité de paiement comptant des immobilisations (PCI), passant de 2 M$ à 4 M$. Ceci limitera les emprunts et l’endettement de la Ville.    

« Ça va nous permettre d’être plus agiles pour faire des travaux, sans avoir à attendre l’autorisation des banques. Donc nous aurons beaucoup plus de flexibilité pour agir rapidement », explique Serge Villandré, directeur général de la Ville de Terrebonne.  

De la nouveauté fiscale 

Cette année, la Ville introduit des zones poids lourds. Ce nouveau volet de taxes devrait permettre à la Ville une hausse de 2 M$ de ses revenus. L’objectif est de faire payer un impôt supplémentaire aux entreprises dont le trafic de véhicules lourds endommage particulièrement les routes, majoritairement dans et autour des parcs industriels. Cette taxe permettra à la Ville d’abonder un fond pour la réparation et l’entretien de ces secteurs. Les entreprises concernées seront averties en février avec la réception de leurs comptes de taxes. 

Les priorités 

La Ville prévoit doubler son Fonds bleu, passant de 2 M$ en 2025 à 4 M$ en 2026. Mis en place en 2024, la Stratégie bleue vise à améliorer l’entretien du réseau d’égouts, des bassins de rétention et autres ouvrages de gestion des eaux pluviales. Il marque une volonté marquée de la Ville d’agir face aux changements climatiques. C’est 0,94% de la taxe foncière qui sera injectée dans cette stratégie. Un nouveau volet est d’ailleurs entièrement consacré à l’entretien des fossés et des ponceaux. La hausse est justifiée par l’augmentation des contrats donnés pour l’entretien des infrastructures, l’explosion des coûts des matériaux et de la main-d’œuvre.  

Financement des projets 

Parmi les dépenses, on note l’augmentation de 1,3 M$ des frais d’exploitation de la station d’épuration StaRRE. Mise en service à l’automne 2024, la gestion était assurée par le constructeur durant la première année. La Ville en a repris la charge et son fonctionnement est désormais assuré par des équipes à l’interne, ce qui explique cette nouvelle dépense. 

Une augmentation de 500 000$ des subventions offertes aux organisme est à noter. 

Sécurité publique 

Le maire de Terrebonne, Mathieu Traversy, souhaite mettre de l’avant la sécurité publique, avec un budget total prévu de 77 M$ par rapport, en hausse de 6M$ par rapport à 2025. L’objectif est de prévenir les événements comme ceux survenus au parc Angora, à deux moments durant l’année, et de rétablir la sécurité à toute heure du jour dans les parcs.  

Le maire témoigne. « On ne s’en est peut-être pas rendu compte de façon immédiate au cours des dernières années, mais je pense qu’on a délaissé un peu la surveillance de nos parcs ».  

L’installation de caméras de surveillance est prévue dans les prochaines semaines ainsi qu’un système de confidentialité des données personnelles. 

Transports 

« Nous révisons présentement notre plan d’urbanisme et la réglementation, ainsi que notre plan directeur de mobilité durable. Ces outils vont nous aider à planifier la mobilité sur le territoire plutôt que de réagir aux enjeux », indique Serge Villandré, concernant la congestion et le trafic qui fluctue dans les rues de Terrebonne. 

Pour le transport en commun, la Ville doit verser une contribution financière à l’Autorité régionale de transport métropolitain de 0,8 M$, bien que le réseau EXO ait annoncé des coupures de 600 M$ de moins d’investissements au cours des prochaines années.  

« On travaille à Terrebonne à sortir de la boîte, à offrir des alternatives, notamment avec le nouveau projet pilote d’EXO à la demande, qui est disponible sur le territoire de Terrebonne depuis déjà deux ans », explique le maire. 

« Nous avons un budget juste et raisonnable, précise pour sa part Serge Villandré. Nous l’avons réfléchi avec l’objectif de continuer à bâtir une ville forte, solidaire et tournée vers l’avenir, sans compromettre la qualité de vie.»