La pénurie de main-d’œuvre frappe de plein fouet

  • Publié le 27 juill. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Stéphane Fortier

Comment expliquer l’annulation fréquente de départs d’autobus au cours des derniers mois, ce qui a eu pour effet de soulever la colère des usagers à plusieurs reprises? Selon exo, qui offre le service de transport collectif dans la MRC Les Moulins, il ne faut pas chercher loin l’explication.

La pénurie de main-d’œuvre frappe de plein fouet le transport collectif, comme bien d’autres industries. Cette pénurie existait toutefois avant la pandémie. Les problèmes d’effectifs sont maintenant criants, particulièrement chez les chauffeurs d’autobus, mais aussi chez les fournisseurs, dont les services sont parfois affectés. « Chez exo, nous avons tous à cœur d’offrir un service régulier et de qualité à nos clients. Mais présentement, exo rencontre des défis pour répondre à ces attentes. Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous devons annuler des départs », explique Catherine Maurice, chef des relations médias et communications d’exo. Précisons que les chauffeurs ne sont pas des employés d’exo, mais des employés d’entreprises privées avec qui l’organisme public a des contrats.

« Nous tentons de minimiser les inconvénients des annulations pour nos usagers en communiquant l’information le plus rapidement possible sur l’ensemble de nos outils numériques, dont l’application Chrono mobile », dit-elle, ajoutant : « Nous avons interpellé les ministres Boulet et Bonnardel afin de les mobiliser face à cet enjeu de difficulté de recrutement et de défi d’immigration et nous travaillons étroitement avec les transporteurs pour qu’ils développent des solutions. » Pour elle, il est clair qu’exo ne peut agir seul face à ce problème.

Le défi, trouver des chauffeurs

Dans le contexte actuel, le nombre de chauffeurs disponibles sur le marché du travail au Québec ne suffit pas à assurer les services attendus. Le bassin de chauffeurs des fournisseurs d’exo est trop limité pour pouvoir pallier l’absence d’un chauffeur. « Nous avons un défi collectif à relever (les sociétés de transports, dont exo, les fournisseurs et les acteurs politiques), soit de [développer] des mécanismes pour trouver et recruter les effectifs nécessaires pour continuer de bien livrer le service et encourager les gens à revenir ou à essayer le transport collectif. Le contexte est propice pour que les gens commencent à utiliser le transport collectif, notamment avec le prix de l’essence élevé et la congestion routière », croit Catherine Maurice.

Fréquentation

Malgré tout, du côté de ses services réguliers d’autobus, exo montre un taux de livraison de 98,37 % en moyenne depuis le début de l’année 2022. Et l’achalandage tend à remonter. « C’est certain que le confinement, le couvre-feu, le télétravail et les cours à distance ont contribué à une baisse de l’achalandage dans les services d’exo par rapport à l’achalandage que nous observions avant la pandémie. Ce même phénomène s’est observé dans toutes les sociétés de transport de la région métropolitaine, comme ailleurs au Canada et dans le monde », constate Mme Maurice. Les choses tendent à se résorber depuis quelques semaines. Pour la semaine du 4 au 10 juillet 2022, l’achalandage dans les autobus d’exo était en hausse de 12 % par rapport à la semaine précédente, de 50 % en hausse par rapport à la même période l’an dernier et à -22 % de l’achalandage observé avant la pandémie. « Il est intéressant de mentionner que nous observons un achalandage plus important pour les lignes locales d’exo par rapport aux lignes à destination du centre-ville de Montréal », fait remarquer Mme Maurice en conclusion.

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