Le métier d’infirmière, le plus beau du monde, mais…

  • Publié le 20 mai 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Stéphane Fortier

Il y a quelques jours, une journée était consacrée aux infirmières auxiliaires et une semaine aux soins infirmiers et c’était le temps de valoriser ce métier si important dans notre communauté, mais tout n’est pas nécessairement toujours rose sur le plancher.

Il faut d’abord mentionner que les deux infirmières dont il est question dans cet article aiment beaucoup leur métier et leurs patients et sont toujours prêtes à assurer leur bien-être au maximum. « Faut avoir le métier tatoué sur le cœur pour pratiquer notre profession. Mais c’est difficile de valoriser le métier quand ton propre gouvernement ne te respecte pas, lance tout de go Véronique Beaudoin, infirmière clinicienne attachée à l’urgence de l’hôpital Pierre-Le Gardeur à Terrebonne. On a l’habitude de dire aux jeunes qui débutent : Travaille fort et tu seras récompensé. Aujourd’hui, c’est une tout autre réalité, toutefois », de dire Véronique Beaudoin qui travaille à Pierre Le Gardeur depuis 2006 mais pratique le métier depuis 18 ans. Est-ce que les conditions, en général, s’améliorent-t-elles ? « Ce qu’on nous offre pour améliorer nos conditions est ridicule, mais on est des femmes et on se laisse faire comme d’habitude, de dire Mme Beaudoin. Nous exerçons le plus beau métier du monde, mais on a les pires conditions », renchérit-elle.  « À une jeune femme qui se demande encore quel métier elle aimerait pratiquer, je lui dirais de ne pas choisir le métier d’infirmière, c’est à ce point-là. On est de moins en moins valorisée et les gens perdent confiance envers le système et, par ricochet, envers nous », renchérit Tanya Lewis, également infirmière clinicienne à l’urgence. On le sait, pendant la pandémie, il y a eu un vent de sympathie envers les infirmières, mais on dirait que, depuis ce temps, ce courant s’est atténué et les utilisateurs des services de santé sont plus impatients que jamais.

Les infirmières déplorent également que l’on songe à repousser le moment où elles pourraient prendre leur retraite. Si une infirmière commence à exercer son métier à 22 ans, après 25 ans, elle peut prendre sa retraite à 47 ans et à 50 ans si elle a débuté à 25 ans. « On veut repousser cela à 57 ans », dénonce Véronique Beaudoin.

Tout n’est pas noir

Mais il ne faut pas voir tout en noir. « La pandémie a fait en sorte qu’on limitait moins les budgets pour disposer du personnel dont nous avions besoin », affirme Véronique Beaudoin.  Les deux infirmières trouvent difficile les horaires de travail qu’on leur impose, mais… « On a toutefois une certaine flexibilité à l’urgence. C’est plus facile de jouer avec les horaires », rétablit Mme Lewis.

Et à l’urgence, on apprend de nouvelles choses tous les jours. C’est valorisant », fait remarquer Mme Beaudoin.

Même si parfois une personne peut attendre 12 heures pour voir un médecin à l’urgence. « Plusieurs personnes peuvent être mécontentes au triage. On a beau revoir les protocoles. On ne peut pas faire du neuf avec du vieux », souligne Tanya Lewis.

Véronique Beaudoin et Tanya Lewis sont toutes deux affiliées à la Fédération des infirmiers et infirmières du Québec (FIIQ).    

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