Les SPLL peinent à recruter de nouveaux ambulanciers

  • Publié le 14 sept. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Stéphane Fortier

On a beaucoup parlé de pénurie de main-d’œuvre dans les hôpitaux et les groupes de médecine de famille (GMF), mais dans le domaine de la santé, les ambulanciers aussi commencent à se faire rares.

Les SPLL (Services préhospitaliers Laurentides-Lanaudière), qui couvrent notamment la MRC Les Moulins, ont beaucoup de besoins qu’ils sont incapables de combler année après année. « L’an passé, nous avions besoin de 45 ambulanciers supplémentaires et nous avons pu en recruter seulement une vingtaine, et sur ces 20, seulement 11 peuvent exercer actuellement, les autres n’ayant pas terminé leur intégration », révèle Éric Lauzon, directeur des opérations par intérim aux SPLL. Et puis, il n’y a pas assez d’étudiants inscrits au sein de la dizaine de cégeps qui donnent la Technique en soins préhospitaliers de trois ans pour combler les besoins, s’empresse d’ajouter M. Lauzon.

« Nous avons 46 véhicules sur la route pour un territoire couvrant une population totale de 660 000 habitants, 35 villes, et nous recevons 63 000 appels par année, soit 172 appels par jour », indique M. Lauzon. Terrebonne et Mascouche sont desservies par quelques ambulances seulement. « On compte six ambulances pour l’Hôpital Pierre-Le Gardeur et Saint-Jérôme, dont une spécialement affectée en des endroits stratégiques, comme le point d’attente névralgique qu’est le secteur du chemin Gascon et de l’autoroute 640. C’est peu. Sur notre territoire d’opération de la région de Lanaudière, nous avons de quatre à neuf ambulances en service par jour, selon le moment de la journée », rapporte le directeur des opérations. Au cours de l’année 2021, pas moins de 11 278 affectations ont touché Terrebonne et 3 767 ont été dirigées à Mascouche.

Pourquoi une pénurie?

Selon Éric Lauzon, la pandémie a mis en lumière, plus que jamais, la fragilité du réseau de la santé, et le milieu ambulancier n’a pas été épargné. Pourquoi le métier est-il si peu attrayant aux yeux des jeunes? « Les horaires de travail (soir et nuit), les heures supplémentaires qu’on peut difficilement contrôler. Dans ce métier, on ne sait jamais quand on mange. Et puis, le volume d’appels (un appel dure en moyenne 1 h 30) a augmenté depuis quelques années. Dans le sud de Lanaudière, par exemple, la population a augmenté et a vieilli », soutient Éric Lauzon. Mais comment en faire une profession plus attrayante? « Il faut rendre le travail plus valorisant, professionnaliser le métier (créer un ordre professionnel) et rendre plus facile la conciliation travail-famille, de même que revoir le nombre d’heures, mais pour y arriver, on se doit de faire le maximum pour avoir plus de véhicules sur la route », de répondre M. Lauzon en conclusion.

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