Pas d’autobus scolaires à la rentrée?

  • Publié le 19 août 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 3 minutes
Mégane Garceau

MISE À JOUR : Le 19 août en après-midi, le gouvernement du Québec annonçait une entente de principe avec la Fédération des transporteurs par autobus. Il devrait y avoir du transport scolaire à la rentrée. Les détails : https://www.larevue.qc.ca/article/2022/08/20/l-eglise-chretienne-des-moulins-vous-accueille.

 

Dans une dizaine de jours, les élèves de la grande région de Montréal, incluant le territoire du Centre de services scolaire des Affluents (CSSDA), reprendront le chemin de l’école… possiblement à pied. De fait, aucun contrat n’a été signé entre le ministère de l'Éducation et la Fédération des transporteurs par autobus.

Après neuf mois de négociation, les deux parties étaient toujours dans l’impasse concernant un accord, en date du 18 août. La fédération réclame une hausse significative de 20 % à 25 % du financement lié au transport scolaire en raison de l’inflation, a rapporté Le Journal de Québec, mercredi. « Le ministère a fait une offre qui n’était pas satisfaisante. Il l’a bonifiée, mais le transporteur l’a refusée », explique le coordonnateur aux communications pour le CSSDA, Éric Ladouceur. Le 30 juin, cette absence de contrat touchait approximativement 60 % des autobus jaunes au Québec. « On est en mode solution », assure M. Ladouceur.

Le 17 août, le CSSDA a fait parvenir une lettre par courriel aux parents, à titre préventif, indiquant un possible bris de service pour cette rentrée 2022. « En effet, comme la grande majorité des centres de service du Québec, les contrats de transports du Centre de services scolaire des Affluents sont à échéance depuis le 30 juin dernier. Bien que nous ayons mené des négociations intensives depuis plusieurs mois, nos transporteurs locaux ont refusé dernièrement nos offres, en respect du cadre financier du ministère de l’Éducation auquel nous sommes assujettis », peut-on y lire. « Nous invitons donc tous les parents utilisateurs du transport scolaire par autobus à prévoir des alternatives afin de véhiculer leurs enfants, dans l’éventualité où le service serait interrompu en tout ou en partie en début d’année scolaire. » La Revue a tenté d’obtenir des commentaires du président-directeur général de la Fédération des transporteurs par autobus, Luc Lafrance, le 18 août, mais la Fédération a répondu qu’il « ne fait pas d’entrevue. Il est toujours assis à la table de discussion, alors aucune entrevue n’est accordée aux médias ».

Parents, débrouillez-vous!

Le CSSDA précise dans sa lettre que des accommodements seront mis en place dans les établissements scolaires, tels qu’un accès exceptionnel à un service de surveillance dans les écoles primaires, un service de surveillance prolongé dans les écoles secondaires et l’aménagement d’un plan de circulation aux abords des écoles. Une situation qui engendre bien des maux de tête pour les parents. « Je vais m’organiser, je n’ai pas le choix », soupire de découragement Lindsay Provost, qui a à sa charge quatre enfants. Ceux-ci, d’âges variés, fréquentent des établissements scolaires différents avec des horaires différents. « Ils ne commencent pas tous à la même heure, il faudra que j’aille les porter séparément », explique la Mascouchoise. Et parce qu’elle réside sur un chemin passant, hors de question pour elle de les laisser marcher. « Je vais avoir six transports à faire [par jour], plus ma petite qui va à la garderie », dit-elle. Bien que Mme Provost ne travaille pas, elle ne dispose pas pour autant de beaucoup de temps libre. Elle partage ses journées entre les nombreux rendez-vous médicaux des enfants et ses cours au cégep. Si le ministère et la Fédération ne parviennent pas à une entente, « ça va être une rentrée rock'n'roll », s’exclame-t-elle. « Moi, je suis quand même correcte […], mais pour les personnes qui travaillent, c’est autre chose », ajoute-t-elle. En début de semaine prochaine, le CSSDA tiendra une rencontre avec les comités directionnels des différents établissements scolaires du territoire pour élaborer un plan d’action en cas de bris de service.

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