De Terrebonne à Fort Chipewyan, un long voyage

  • Publié le 20 juill. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Mégane Garceau

L’exposition permanente De Terrebonne à Fort Chipewyan verra bientôt le jour au Bureau seigneurial de l'Île-des-Moulins. La Revue s’est entretenue avec son idéateur, François Vallée, pour connaître le processus de création derrière ce projet d’envergure.

Une présentation à propos du régime seigneurial de la Nouvelle-France occupait la bâtisse depuis un peu plus d’une décennie. « On avait une volonté à l’époque de renouveler cette exposition-là pour ramener l’exposition permanente plus près de l’histoire de Terrebonne », raconte François Vallée, ajoutant avoir amorcé le projet deux ans avant la pandémie.

Après d'importantes recherches en partenariat avec Patrimoine et Histoire Terrebonne (PHT), l’ancien coordonnateur de la SODECT et son équipe ont découvert que Terrebonne était alors un important moteur économique pour la province. De fait, à l’époque de la traite des fourrures, les produits de la région étaient exportés un peu partout jusqu'aux Antilles. « On voulait un sujet qui permettait oui de parler de l’histoire de Terrebonne, mais aussi de l'histoire du Québec et du Canada », explique M. Vallée. Leur choix s'est arrêté sur le commerce des fourrures et plus spécifiquement sur la Compagnie du Nord-Ouest. Ils ont découvert, par leurs recherches, que cette période a laissé un grand héritage patrimonial à la région. En effet, beaucoup de dirigeants de cette compagnie s’étaient installés à Terrebonne. Les vestiges de leur passage se traduisent entre autres par de nombreux manoirs sur la rue Saint-Louis et des noms tels que McTavish et Mckenzie.

Un travail colossal

« Ce qu’on a voulu, c’est d’aller un peu plus loin et de voir le volet humain de cette histoire-là, de se mettre dans les souliers d’un Canadien français de 16 ans qui part dans l’Ouest », précise l’idéateur. Pour ce faire, M. Vallée et une équipe de tournage réduite sont partis de la Saskatchewan jusqu'en Colombie-Britannique pour refaire le chemin initial des coureurs des bois et collecter des images des paysages. Leur périple a abouti dans une communauté des Premières Nations installée à Fort Chipewyan. « On est allés voir ces communautés-là et c’était assez difficile de constater avec quel genre de quotidien ils vivaient », admet-il avec émotion. Les répercussions qu'a eues cette industrie sur les communautés seront aussi abordées dans l’exposition. Les visiteurs pourront découvrir cette passionnante histoire à travers des textes, des maquettes interactives, des audios et un important travail graphique. « La grande difficulté, c’était de mettre ça en scène dans le Bureau seigneurial. Ce n’est pas très gros. Ce sont cinq petites pièces pour parler d’une histoire qui est gigantesque », souligne François Vallée. Il se dit très sensible au poids de ce legs culturel. « Ça me touche de voir des gens loin de nous qui partagent la même histoire. »

L’exposition sera en résidence au Bureau seigneurial au 900, place Île-des-Moulins. Plus de détails sont à venir concernant l’horaire. Pour toute autre information, visitez le sodect.com.

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