Le voyage au cœur de la création littéraire

  • Publié le 9 sept. 2024 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
  • Lecture : 2 minutes
Kim Desormeaux

Marie-France Bujold, originaire de Terrebonne est une nouvelle voix dans le paysage littéraire québécois. Elle vient de publier son premier livre, Sillonner la steppe, un récit profondément personnel inspiré par son voyage en Mongolie.  

Ce livre paru le 27 août est le fruit de plusieurs années d’exploration, tant géographique qu’intérieure. « Ce premier voyage en Mongolie a été un voyage de ressourcement, confie-t-elle en entrevue avec La Revue. Il m’a permis de sortir de ma zone de confort et de faire face à mes propres enjeux ».

Deux voyages, deux expériences différentes

En 2018, l’autrice entreprend un premier voyage d’un mois en Mongolie, une expérience qu’elle décrit comme marquante et révélatrice. « Quand je suis partie, j’étais presque en dépression, raconte-t-elle. J’avais besoin de me retrouver, loin de tout, dans un environnement totalement différent ».

Un an plus tard, elle retourne en Mongolie pour un second voyage, cette fois-ci de sept mois. Mais ce qui devait être une continuation du premier périple prend une tournure inattendue. « Tout ce qu’on avait planifié ne fonctionnait pas, explique l’enseignante au cégep. On a eu des problèmes avec les itinéraires, des températures extrêmement froides avec de la neige, alors qu’on attendait plus de 20 degrés. On était confronté à nous-mêmes, hors de nos zones de confort, et on devait apprendre à vivre avec l’inconfort », se souvient-elle.

L’écriture comme révélation

Marie-France Bujold, qui est journaliste de formation, n’avait jamais envisagé d’écrire un livre avant ces expériences. Pourtant, au retour de Mongolie, l’idée germe dans son esprit, encouragée par une amie qui devait initialement coécrire le roman avec elle. « Au début, j’étais bloquée à l’idée d’écrire un livre, avoue-t-elle. Mais rapidement, j’ai découvert que j’avais envie d’écrire, vraiment ».

Finalement, son amie se retire du projet, la laissant seule face à son manuscrit. « Quand j’ai commencé à écrire, il y avait quelque chose qui se passait en moi. C’était comme une révélation ».

Elle se lance alors dans l’écriture, sans suivre un ordre chronologique, mais en se laissant guider par ses souvenirs et ses émotions. « Je m’étais fait une liste d’événements chronologiques, mais je les ai écrits selon l’envie du moment, explique-t-elle. Un matin, je me levais en pensant à un événement précis, et c’est là-dessus que j’écrivais ».

Un regard introspectif sur le voyage

Le livre, qui sort aujourd’hui, n’est pas simplement un récit de voyage. C’est aussi une réflexion sur la vie et sur les défis personnels que l’autrice a dû surmonter. « Le début du livre raconte comment, en 2018, j’étais à un moment de ma vie où j’avais besoin de me retrouver, dit-elle. Le voyage est souvent une quête de soi, et c’est exactement ce que ce premier voyage en Mongolie a été pour moi ».

Bien que le premier livre soit fraîchement sorti, elle travaille déjà sur un deuxième récit qui racontera son second voyage en Mongolie de 2019, ainsi qu’un troisième livre sur un périple au Vietnam.

« Le voyage fait partie de ma vie, affirme-t-elle. Depuis que j’ai 19 ans, je n’ai jamais cessé de voyager. En Mongolie, j’ai trouvé une résonance particulière, quelque chose que je n’avais pas trouvé ailleurs. Ce pays m’a parlé d’une manière que je ne peux pas expliquer, mais que j’ai essayé de capturer dans mon livre », conclut Marie-France Bujold.

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