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10 mars 2020

Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca

Atypique et fascinant

LEO

Créé il y a près de 10 ans déjà, le spectacle de cirque Leo a fait le tour du monde, sans doute plus d’une fois même, et si l’on se fie aux critiques, il a séduit le public aux quatre coins de la planète. Ce qui en fait le succès, selon le metteur en scène Daniel Brière? Son caractère atypique et fascinant.

« Le fait que ce ne soit ni du théâtre, ni de la danse, ni du mime fait de lui un spectacle inclassable. C’est une force aujourd’hui, mais c’était une inquiétude au départ : on se demandait dans quel festival on pourrait aller avec lui, se remémore Daniel Brière. Mais on s’est rendu compte que c’est ce qui fait que les gens n’arrivent pas devant un objet qu’ils connaissent. Ils sont étonnés entre autres par les prouesses physiques qui ne viennent pas du cirque traditionnel. Le personnage ne parle pas non plus. Pendant un peu plus d’une heure, il nous transporte dans son voyage. C’est un spectacle grand public devant lequel les enfants ont autant de plaisir que les adultes. » L’aspect technique du spectacle y est aussi pour quelque chose. D’un côté, on a l’interprète qui, sous les yeux du public, évolue dans un monde à 90 degrés, tandis que de l’autre, on observe sa projection sur grand écran en direct, et dans le bon sens, si on veut. Leo désoriente ainsi le spectateur, qui finit par confondre plancher et plafond, comme s’il déjouait la gravité.

Un voyage imaginaire

Mais qui est donc ce Leo? « Leo est sans âge, mais il a un petit côté rétro à la Buster Keaton. Il est habillé de façon classique avec un petit chapeau. Il est dans un environnement non identifié, seul, avec une valise. Est-il sur son départ, vient-il de quitter quelque chose? On sait qu’il n’est pas chez lui et qu’il est en déplacement. On est dans la métaphore du voyage dans lequel il va nous entraîner et partir avec nous dans son imaginaire », répond le metteur en scène. Ce chemin mène Leo vers de nouvelles aventures inattendues dans des mondes à la fois éphémères et imaginaires jusqu’à ce qu’il se trouve, une fois de plus, tout fin seul. Après avoir exploré ses rêves et ses désirs et étanché sa soif de vivre, l’odyssée finale du personnage dégageant une grande humanité, selon Daniel Brière, est la plus importante de toutes : la quête de la liberté.

Beau hasard de vie

Sans être un expert en arts circassiens, celui-ci s’est inspiré de ses expériences de création précédentes au moment de mettre en scène ce spectacle qui enchaîne les acrobaties. « Mon approche de mise en scène est très éclectique. Mes premiers professeurs ont été Jean-Pierre Ronfard et Robert Gravel dans un lieu où on explorait beaucoup de choses. On faisait à la fois des spectacles sans mots, sans acteur ou qu’avec des objets. C’est un laboratoire qui m’a permis de toucher à différentes façons de communiquer et de transmettre un sujet », rappelle le codirecteur artistique et général du Nouveau Théâtre Expérimental. Le cirque s’est donc inscrit naturellement dans son parcours, et ce, par l’entremise d’un beau hasard de vie. « J’avais vu un numéro de 5 minutes de Leo en Allemagne. Quand j’ai rencontré l’interprète, Tobias Wegner, il y a eu une belle connexion artistique. Un peu comme si j’étais tombé sur Charlie Chaplin. Je me suis qu’on pouvait faire plus que 5 minutes. Il était attachant, charismatique, drôle et tendre. On sentait la vie intérieure du personnage. Alors, on s’est mis à travailler », soulève le comédien. Dix plus tard, Leo voyage encore, et c’est au Théâtre du Vieux-Terrebonne qu’il s’arrêtera le 22 mars à 15 h. Pour assister au spectacle, procurez-vous des billets au 450 492-4777 ou en visitant le www.theatreduvieuxterrebonne.com.

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