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Retour01 juillet 1999
Bernard Voyer conquiert le coeur des élèves du Manoir!
Les élèves ont accueilli fébrilement Bernard Voyer dans la bibliothèque de l'école, le 8 juin dernier.
Il faut rappeler qu'ils ont suivi ses aventures en classe de français tout au long de son périple. Malheureusement, les mauvaises communications n'ont pu permettre le coup de téléphone promis de l'explorateur du camp de base. Mais ce n'était que partie remise, car les élèves ont fait la rencontre de Dorjee
L'explorateur a misé sur son ami qui est au Québec pour deux mois. Celui-ci vit dans un petit village dans l'Himalaya à 2 800m d'altitude, appelé Fulele. Les élèves ont appris à saluer à la manière Sherpa: en joignant les mains, comme pour prier, il faut dire " namatsé " qui signifie à la fois bonjour, je suis heureux de te voir et au revoir!
Bernard Voyer a aussi parlé de l'éducation des jeunes Sherpa. Par exemple, lorsque le fils de Dorjee aura 3 ans, il partira pour l'école, mais ce sont six heures de marche par jour qui l'attendront! Les élèves ont été mystifiés et envoûtés par la découverte d'une nouvelle culture.
Ils ont remis à notre aventurier, les productions écrites des aventures qu'ils ont imaginées au cours de l'ascension. Puis, autographes, photos et beaucoup de questions attendaient le duo de montagnards.
Quand au drapeau, il a bien été planté au camp de base. Les élèves ont bien hâte d'avoir en leur possession une copie de cette photo qui prouvera qu'une partie d'eux flotte bien là-haut.
La tête au-dessus des nuages
Puis, il a été question du sommet. Comment se sent-on au sommet Bernard Voyer? La question était sur toutes les lèvres. Il a bien pleuré un peu de joie et de fatigue, puis il a serré Dorjee dans ses bras. Après on prend beaucoup de photos, mais avant tout, on appelle au camp de base pour rassurer sa conjointe; lui dire que nous sommes toujours vivants et que la vue est magnifique. Là, tout est plus bas que soi. Des montagnes à perte de vue et 2 km et demi plus bas, les nuages. Il était plus près des étoiles et de Dieu. Puis, il a prié pour un ami malade et a parlé à son père décédé. Il n'en a pas plus dit, visiblement la tête encore dans les nuages, tentant d'expliquer l'inénarrable. Il faudra un peu de temps pour qu'il redescende vers les hommes.
Bref, ce fut une expérience unique pour les élèves qui ont réalisé la portée et l'importance des derniers mots que Bernard Voyer leur avait dit avant son départ pour l'Everest : " Ne laissez jamais personne prendre vos rêves. "
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