Boom, de l’ombre à la lumière

L’auteur-compositeur-interprète qui a lancé le populaire groupe La Chicane fait désormais cavalier seul. Amoureux et père de famille, Boom Desjardins, après avoir dévoilé son côté sombre, s’émerveille désormais des petites choses de la vie.

Sur les ailes du groupe La Chicane, Boom Desjardins a conquis le cœur des Québécois et Québécoises. "Ça s’est fait assez rapidement. Nous sommes passés d’inconnus à connus. Nous avons vendu plus de 250 000 copies du premier album! C’est une grande fierté pour des gars de l’Abitibi qui ont tout fait par eux-mêmes", mentionne le jeune père de famille

Après plus de 10 ans passés avec La Chicane, Boom décide de se lancer en solitaire. Sorti en novembre 2004, son album éponyme s’est vendu à plus de 85 000 copies. "C’était prévu avec La Chicane. On avait prévu faire trois albums et trois tournées, et c’est ce qui est arrivé", affirme Boom.

"En solo, je peux me dévoiler davantage. Je chante des chansons sur mon vécu, ce que je n’aurais pas pu faire avec le groupe", explique-t-il.

Avec son album éponyme, Boom Desjardins est passé de l’ombre à la lumière. "Les deux premiers albums de La Chicane ont été assez sombres. Là, j’ai voulu montrer un autre côté de moi. La musique peut aussi être touchante", affirme-t-il. Par le fait même, Boom a également délaissé le joual pour adopter un français plus standard. "Je sors avec une Française depuis trois ans. Elle influence beaucoup ma façon de parler. C’est aussi pour relever un défi, car c’est plus difficile d’écrire avec un bon français qu’en joual", précise-t-il.

En amour depuis trois ans avec sa belle Tania et maintenant papa de Perle, un mois et demi, et de Baptiste, un an et demi, Boom a créé un album qui reflète bien ce qu’il vit en ce moment. Devenir père de famille a certes influencé sa façon d’écrire et de jouer. "Un album, c’est une étape de vie que je viens d’écrire, mais avec les "shows", ça évolue et le tout sera dans le prochain album."

C’est lors d’un voyage en Guadeloupe que Boom a rencontré sa tendre moitié. "Elle étudiait à Montréal depuis six ans. Lorsqu’elle m’a vu, elle m’a sourit. Moi, je pensais qu’elle me trouvait "cute", mais en réalité, c’est parce qu’elle me connaissait", se rappelle en riant Boom.

Écrire demande un certain état d’esprit. Pour ce faire, Boom prévoit prendre ses clous et son marteau pour s’aménager une pièce en haut de son garage dans sa maison des Laurentides. "Maintenant, je suis plus méthodique dans mon processus d’écriture : je garde ce que j’écris en banque pour plus tard. Souvent j’entends la mélodie dans ma tête, je l’écris, puis les mots viennent ensuite", précise Boom.

Pour la musique, Boom sait bien s’entourer. Toutefois, dans la vie de tous les jours, il est un homme plutôt solitaire qui a besoin de calme. "Il y a six poteaux de téléphone entre ma maison et le chemin. Je vis donc comme sur une autre planète. J’ai besoin de savoir que j’ai mon petit havre de paix bien à moi." Boom ne peut renier ses origines abitibiennes, il a besoin d'espace et de nature pour respirer. "Je suis né en face d’un lac. On n’avait pas de limite de terrain. On avait un bois à nous, on y construisait des cabanes dans les arbres, et je veux offrir la même chose à mon fils, Baptiste", note-t-il.

"De mémoire, j’ai toujours eu une guitare. À chaque "party" de famille, je jouais les nouvelles "tounes" que j’avais apprises. La musique m’a toujours attiré. Quand je voyais quelqu’un chanter "live" devant moi, je ne voyais que ça et je devenais bien ému. J’ai déjà dû vivre ça dans une autre vie, parce que ça me vient assez naturellement", explique-t-il.

Sur scène, Boom se fait du "fun". "Je me sens comme si le public, c’était ma "gang de chums"." Alors c’est à une rencontre intime que le public aura droit le 14 octobre au Théâtre du Vieux-Terrebonne.