Cent ans après l'armistice, Terrebonne se souvient encore

JOUR DU SOUVENIR

Quatorze Terrebonniens ont péri lors d'un des deux grands conflits mondiaux ou de la guerre de Corée. La communauté a pris un moment pour se souvenir de leur sacrifice et honorer la mémoire de tous les vétérans qui ont combattu pour défendre notre pays, le 10 novembre, lors de la parade et de la cérémonie organisées par l'Amicale des vétérans de Terrebonne.

De nombreux représentants de la garde paroissiale, du corps de cadets 2729 de Terrebonne, du 4^e bataillon du Royal 22^e Régiment, des cadets de la marine 240 Amiral Le Gardeur, ainsi que des citoyens et des dignitaires ont participé à cette parade dont le départ a été donné à l'école Léopold-Gravel peu après 13 h. Après une brève pause au parc du Royal 22^e Régiment, sur la montée Masson, pour déposer une couronne de fleurs sur la stèle de granit aménagée sur place, la parade s'est poursuivie jusqu'au boulevard des Braves, où se tient traditionnellement la cérémonie toujours empreinte d'un caractère solennel.

Hommages

Après une minute de silence respectueusement observée, un retentissant coup de canon a résonné dans le Vieux-Terrebonne, suivi de l'hymne national. Les députés de Terrebonne, tant au fédéral qu'au provincial, étaient présents, tout comme le maire et certains membres du conseil municipal, de même que des représentants des services de police et de sécurité incendie. «Cent ans n'ont pas fait l'affaire et cent ans ne la feront pas», a répété à deux reprises le député fédéral, Michel Boudrias, rappelant qu'encore aujourd'hui, des conflits sévissent dans plusieurs régions du monde et que des militaires d'ici sont encore déployés. Il rappelle toutefois que leur courage et leur dévouement ont permis de faire «énormément de gains, malgré des boucheries innommables». Son homologue provincial, Pierre Fitzgibbon, a pour sa part parlé «du devoir de souvenir et de reconnaissance envers ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour défendre nos idéaux et notre pays». Le maire Marc-André Plante a enchaîné en souhaitant à tous les militaires que «le temps puisse continuer de panser les plaies et d'honorer [leurs] sacrifices». Par la suite, après la lecture du poème Au champ d'honneur, près de 25 couronnes de fleurs ont été déposées au pied du cénotaphe érigé entre les deux canons verts et sur les croix blanches plantées dans le sol pour l'occasion. L'une des couronnes a d'ailleurs été déposée par Arthur Dubé, un vétéran de la Deuxième Guerre mondiale et de la guerre de Corée, âgé de 93 ans.