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01 décembre 2005

CPE : on craint la déshumanisation des services de garde

Encore à l’étape de projet de loi, la réforme (projet de loi 124) de la ministre de la Famille, Carole Théberge, suscite beaucoup d’inquiétudes chez les gestionnaires, intervenants et parents qui oeuvrent au sein des centres de la petite enfance de la région (CPE).

C’est particulièrement le cas au CPE La Pirouline de Terrebonne qui, le 23 novembre, tenait une séance publique afin d’informer les gens sur les impacts et les enjeux de la réforme.

"L’impact le plus important est certainement le changement de nature des services offerts par les CPE, qui passeront de services éducatifs aux enfants et de support aux parents à une simple notion de services de gardiennage. Oui, il y a place à l’amélioration, mais pas avec l’aide d’une hache", a déploré une intervenante.

Déshumanisation

En fait, les membres du conseil d’administration de La Pirouline parlent plutôt d’une déshumanisation des services. "Au lieu d’avoir 39 CPE qui gèrent les 3 290 places dans Lanaudière, la réforme imposera la création de deux ou trois bureaux de coordination. Comment voulez-vous qu’on garde la même qualité de services avec moins de ressources?" questionnent-ils.

Un intervenante a d’ailleurs été plus explicite sur les impacts que pourrait avoir cette loi : "Au CPE La Pirouline, nous avons 80 places en installation et 125 en milieu familial. Comme conseillère pédagogique, je travaille beaucoup à établir un lien de confiance avec l’enfant, les parents et l’éducatrice afin de régler les problèmes qui peuvent survenir. Comment vont-ils faire si chaque bureau de coordination a sous sa responsabilité plus de 600 enfants (et possiblement jusqu’à 1 000)? Est-ce qu’en cas de problème, on va vous mettre sur une liste d’attente?" s’interroge-t-elle, tout en estimant que plus de 500 conseillères pédagogiques pourraient perdre leur emploi.

Coupes

Tout ça sans compter les nombreuses coupes imposées par le gouvernement Charest depuis deux ans au réseau de CPE. "Cette année, seulement à la Pirouline, nous avons été coupés de 75 000 $, en plus des 25 000 $ coupés au cours de chacune des deux dernières années. Pour le réseau provincial, cela représente 41 M$ en coupes, et l’an prochain, on prévoit couper encore 60 M$. Encore là, la Ministre dit que tout va rester pareil", ajoute Chantale Benjamin, directrice du CPE.

 

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