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20 novembre 2019

Croissance, innovation et collaboration

Les employeurs ne sont pas les seuls à peiner à trouver du personnel. Les centres de formation professionnelle ont également de plus en plus de difficulté à recruter de nouveaux étudiants. Les commissions scolaires doivent user de débrouillardise et d’innovation pour renverser la situation.

Les municipalités s’enrichissent lorsque des entreprises s’y installent et créent de l’emploi. La population augmente et les investissements publics dans les infrastructures scolaires deviennent alors le point de départ pour de nouvelles générations adéquatement formées. Depuis 2012, deux écoles primaires (de la Seigneurie à Mascouche et des Pionniers à Terrebonne) ont été construites et huit autres ont profité de l’ajout total de 70 classes, pour des investissements de 79,3 M$. Deux écoles secondaires seront en outre agrandies dans les prochaines années, du Coteau à Mascouche et Armand-Corbeil à Terrebonne, et trois nouvelles constructions verront le jour, pour des investissements de 119,3 M$. S’ajoute à cette liste l’érection d’une autre école secondaire à Terrebonne, un projet de plus de 50 M$ de la Société québécoise des infrastructures.

Une première au Québec

Cependant, les investissements à eux seuls ne suffisent pas toujours, notamment pour les centres de formation et, par ricochet, les commissions scolaires. On doit également miser sur l’innovation. À la Commission scolaire des Affluents (CSDA) et au Centre de formation professionnelle (CFP) des Moulins, on cherche à innover avec la construction d’un nouveau CFP. On prévoit son inauguration en 2022. Ce projet de 21 M$ a nécessité la collaboration de trois commissions scolaires (des Affluents, des Samares et Sir-Wilfrid-Laurier), mais sera géré par la CSDA. Ce sera l’occasion d’offrir un programme de formation dans un domaine particulièrement populaire, la Mécanique de machinerie fixe. De plus, le programme de Techniques d’usinage du CFP des Moulins déménagera dans le nouveau centre. « Que trois commissions scolaires s’unissent ainsi pour un nouveau programme est une première au Québec, souligne Éric Ladouceur, coordonnateur au Secrétariat général à la CSDA. Le défi du plein emploi se traduit aussi dans la difficulté de recruter des étudiants dans plusieurs centres de formation professionnelle. Nous devons alors nous ajuster en tentant d’arrimer les besoins du marché de l’emploi et la formation offerte. Et les besoins du marché sont énormes dans ces deux domaines. » Selon le site www.quebecmetiersdavenir.com, le taux de placement des finissants de Mécanique de machinerie fixe est de 96 %, avec un salaire horaire moyen de 25 $. En Techniques d’usinage, ce taux dépasse les 80 %. Autre innovation, le nouveau programme sera offert en alternance travail-études. « Nous pensons, explique Josée Gaboury, directrice du CFP des Moulins, que cette façon de faire pourrait répondre autant à la pénurie de main-d’œuvre qu’à la difficulté de recrutement. C’est un programme de 1 800 heures. Je crois que nous n’avions pas le choix d’aller vers ça. La personne qui travaille et souhaite améliorer son sort a peu de possibilités de le faire. Cependant, dans notre programme, l’étudiant occupe déjà un emploi dans le domaine. Une partie de la formation se fait au centre et l’autre, en emploi. » La recherche d’entreprises devrait s'amorcer l’an prochain. Enfin, la place laissée au CFP des Moulins par le déménagement des Techniques d’usinage serait possiblement comblée par un programme en environnement. « Ce n’est pas officiel, mais le dossier avance grandement », de confier Mme Gaboury. L’environnement, un autre domaine d’actualité.

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