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15 décembre 2004

De l’autre côté de la porte

Tout le monde connaît bien cette rangée de chaises droites, rendues inconfortables par les longs moments qu’on y passe à attendre que le temps s’écoule. La télévision joue parfois en sourdine, et les vieilles revues périmées qu’on trouve dans ces salles d’attente n’arrivent jamais à nous distraire vraiment quand nous attendons que ce soit enfin notre tour. Que fait donc le médecin pour que ce soit si long?

Karine Cousineau

Eh bien! il fait tout simplement ce qu’il doit faire. En moyenne, les médecins travaillent environ 70 heures par semaine. Au sans rendez-vous, les omnipraticiens voient un patient aux 15 minutes; les patients défilent donc sous l’œil attentif des médecins à un rythme somme toute effréné.

Au Médi-Centre Mascouche, quatre médecins sont de garde en urgence et se séparent la journée en deux. Ils voient en moyenne de 150 à 160 personnes par jour. Chaque médecin voit entre 12 et 20 patients par jour sur rendez-vous. "Quand on rencontre un patient pour un contrôle, on alloue une période de 15 minutes, alors que pour un examen complet, c’est 30 ou 40 minutes", mentionne le Dr Jacques Boulay.

"Les gens qui s’impatientent de l’autre côté ignorent que nous avons des dossiers à compléter", explique le Dr Diane Lanciault. Effectivement, les praticiens doivent dûment remplir le dossier de leur patient. Ils doivent également suivre les analyses qu’ils ont envoyées en laboratoire, diriger les patients vers certains spécialistes, remplir les formulaires d’assurance; bref ils croulent sous le poids de la paperasse administrative, toutefois essentielle pour bien desservir leurs patients.

Alors tandis que l’on tape du pied et qu’on s’impatiente dans la salle d’attente, le médecin ne chôme pas, il est peut-être même à consulter votre dossier avant de vous recevoir.

Une patiente, une fois entrée dans le bureau, attend sur la table de cuir noir recouverte d’un papier blanc qui se froisse bruyamment sous chacun de ses moindres mouvements. Dr Lanciault, sur sa chaise à roulettes, s’approche de la patiente pour l’ausculter. Malgré le temps qui la presse, elle écoute attentivement la patiente et lui prodigue de nombreux conseils. "Je dois prendre le temps de voir chacun de mes patients pour qu’ils n’aient pas à revenir. Et puisqu’ils se sont déplacés, autant vérifier que tout va bien", déclare-t-elle.

"Karine Cousineau, salle 1", crie le médecin. Lentement, je sors des limbes : "Ah! Enfin, c’est mon tour!"

À suivre la semaine prochaine, alors que La Revue exposera les solutions envisagées.

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