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11 juin 2019

De nouvelles règles qui briment la liberté

©Des parents ayant choisi d’offrir l’enseignement à la maison à leurs enfants se disent préoccupés par les nouvelles règles que souhaite mettre en œuvre dès cet automne le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

Des parents ayant choisi d’offrir l’enseignement à la maison à leurs enfants se disent préoccupés par les nouvelles règles que souhaite mettre en œuvre dès cet automne le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

Ces parents devraient en principe se plier à des règles plus sévères dès l’automne, entre autres par l’élargissement des matières à enseigner, les examens ministériels obligatoires ainsi que la visite à domicile de contrôleurs de l’État.

On explique, du côté ministériel, que l’on veut éviter que des enfants soient privés du droit à l’éducation jusqu’à l’âge de 16 ans.

Entrave à la liberté

Certains parents jugent que les nouvelles règles proposées par le ministre entravent leur liberté et celle de leurs enfants.

Susie Paulhus, de Terrebonne, a fait le choix d’enseigner à domicile à ses enfants. «Imposer les examens du ministère enlève beaucoup de possibilités aux parents éducateurs, car c’est comme imposer un cadre strict d’enseignement», nous explique-t-elle. Même si ces examens ne l’inquiètent pas, elle préfère davantage de latitude dans l’enseignement qu’elle pourvoit.

«Ce que je souhaite, ajoute Mme Paulhus, c’est que mes enfants trouvent leur propre passion et s’y investissent à fond. Nous voulons tous le meilleur pour nos enfants.

Vous savez, l’enseignement, ce n’est pas uniquement des mathématiques, des fractions et du français. Lorsque je cuisine, c’est de l’enseignement. Lorsqu’un de mes enfants me pose des questions sur la lune, c’est de l’enseignement. C’est une tout autre façon de faire, mais l’intérêt de l’enfant y est toujours. Mon garçon, qui sera d’âge de 1re année du primaire, peut déjà lire des romans de 100 pages», dit-elle pour illustrer ses propos.

Pas de temps à accorder aux élèves

«Les professeurs sont remplis d’intentions, poursuit-elle, mais souvent, ils sont bloqués par les papiers, la procédure et la bureaucratie. Moi, j’ai quitté l’enseignement parce que je n’avais jamais le temps de prendre un moment avec mes étudiants. C’était les papiers et les plans de toutes sortes. Finalement, je ne faisais jamais le travail pour lequel j’ai étudié. J’avais 30 étudiants par classe et il était très difficile d’arriver à leur donner l’attention dont ils ont besoin.»

Sur le territoire de la Commission scolaire des Affluents (CSDA), il ne sont que 64 élèves à faire l’école à la maison, soit 39 du primaire et 25 du secondaire, alors que 41 000 enfants fréquentent l’une des écoles de la CSDA.

«La CSDA n’est que le pourvoyeur de services et n’a pas à établir les critères d’évaluation», nous informe Luc Moisan, directeur adjoint des Services des ressources éducatives à la CSDA.

Ces services sont la fourniture de manuels scolaires lorsque demandé, l’accès à un local et à des équipements technologiques, et l’accès à des services professionnels.

De plus, un coordonnateur est dédié à cette clientèle. Six demandes de services ont été effectuées pour l’année 2018-2019 (quatre pour les manuels, une demande de local et une demande d’aide technologique).

Enfin, rappelons que la CSDA reçoit 1 552 $ par élève qui fait l’école à la maison.

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