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09 décembre 2008

De retour à la maison

Bienvenue sur mon blogue sur le site de La Revue, n'hésitez pas à réagir à mon Libre opinion de cette semaine...

Les victoires déterminantes des candidats péquistes Mathieu Traversy dans le comté de Terrebonne et Guillaume Tremblay dans le comté de Masson confirment la remontée en force du Parti Québécois dans ses châteaux forts historiques de Lanaudière.

Leurs victoires sont claires. Guillaume Tremblay, avec 51 %, a amassé plus du double des voix de son plus proche rival. Quant à Mathieu Traversy, il a reçu 45 % des votes exprimés, 6 000 de plus que la libérale Chantal LeBlanc. Ils ont respectivement 16 % et 10 % de plus que le PQ au niveau national, ce qui était à peu près la norme par le passé, excluant évidemment les élections de 2007.

Mathieu Traversy fait 6 % de plus que Jocelyne Caron, et Tremblay, pas moins de 14 % de plus. Les deux jeunes politiciens ont de quoi être fiers. Avec leur équipe, ils ont réalisé la première étape avec ferveur et passion : se faire élire. Il ne leur reste plus qu'à tenir leurs promesses sur le terrain en démontrant toute la fougue et l'enthousiasme qu'on leur connaît dans le suivi de leurs dossiers, et en s'engageant auprès de leurs commettants.

Dans la défaite, les libéraux ont matière à célébrer dans la région. Premièrement, ils terminent au second rang, devançant assez clairement les députés sortants de l'ADQ. De leurs faméliques résultats de 16 % en 2007, les libéraux passent à 27 % dans Terrebonne et de 14 % à 23 % dans Masson.

Pour l'ADQ, c'est la débâcle. Alors que les adéquistes avaient remporté les deux comtés avec de solides majorités, ils ont perdu la moitié de leurs appuis dans Terrebonne, passant de 41 à 21 %, et dans Masson, de 43 à 21 %. Malgré des bureaux de comté et des moyens bien plus grands, ils n'ont pu ralentir la chute de leur parti. Ils auront tout de même fait mieux au niveau local que leur formation politique au niveau national.

Peu de bonnes nouvelles du côté des tiers partis, qui amassent des miettes dans les deux comtés. Le Parti Vert se consolera en se disant qu'il a terminé quatrième dans les deux cas, devançant les candidats de Québec solidaire, qui ont fait deux fois moins bien que leur formation au niveau national. Quant au Parti Indépendantiste, il n'a pas amassé 1 % du vote, un résultat négligeable.

Un verdict tout en nuances

Il y a quelques années, je n'aurais jamais parié en faveur de l'élection d'un troisième gouvernement libéral majoritaire. C'est la première fois depuis plus de 50 ans qu'un gouvernement sortant est élu pour un troisième mandat consécutif au Québec. La dernière fois, c'était Duplessis au début des années 1950.

Les libéraux de Jean Charest ont la majorité qu'ils espéraient. Mais avec une poignée de députés au-dessus de la majorité, la prudence sera de mise pour le premier ministre et son équipe, qui n'auront pas les coudées si franches pour diriger le Québec. Ce n'est pas un gouvernement minoritaire, mais pas loin. En se levant mardi matin, les Québécois devaient se dire relativement satisfaits du verdict tout en nuances qu'ils ont posé.

De son côté, le PQ et sa chef ont tout le loisir de se réjouir de ces résultats inattendus qui positionnent le parti souverainiste comme seule alternative au pouvoir au Parti Libéral du Québec.

Le départ de Mario Dumont, dont la performance a été désastreuse, renforce cette situation. L'ADQ sans Mario est promise à une morte lente et douloureuse. La première image qui m'est venue à l'esprit, c'est la descente aux enfers de l'Union nationale à la fin des années 1980 avec le départ de son chef, Rodrigue Biron, pour le PQ. Après avoir fait 18 %, l'UN n'a plus été que l'ombre d'elle-même par la suite.

Si Mario Dumont, un des meilleurs jeunes politiciens du Québec, jure qu'il a tourné la page à tout jamais, je ne parierai jamais contre son retour. Ce gars est une bête politique et je prévois son retour un jour. Il n'a pas 40 ans.

Quant à Québec solidaire, il fait son entrée à l'Assemblée nationale, démontrant avec vigueur la remontée d'une certaine gauche sur l'île de Montréal et l'urgence pour le PQ de se repositionner dans ce «marché» électoral. L'avenir nous dira s'il y a un avenir à long terme pour les solidaires, qui ont cependant toutes les raisons de se réjouir.

***

Je lançais hier mon blogue sur le nouveau site de La Revue au www.larevue.qc.ca. Je vous invite à vous exprimer et à faire connaître votre opinion. Découvrez toutes nos nouveautés, vous en serez impressionné.

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