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19 juin 2020

Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca

Départs de préposés des milieux de vie adaptés

LES ORGANISMES SONNENT L’ALARME

La hausse des salaires des préposés aux bénéficiaires (PAB) annoncée par le gouvernement Legault n’a pas que de bons côtés. Deux organismes de Lanaudière, dont Les Amandiers qui ont un point de service dans le secteur La Plaine à Terrebonne, ont effectué une sortie publique pour illustrer les répercussions de cette mesure au sein de leur organisation.

Les Amandiers et Les maisons d’à côté Lanaudière sont deux organismes communautaires qui ont pour mission d’offrir un milieu de vie adapté par le biais de logements pour des personnes ayant des limitations physiques sévères. Afin d’offrir des services adaptés et respectueux des résidents, ils comptent des préposés aux bénéficiaires parmi leurs équipes de travail. Dès l’annonce d’une hausse de salaire importante pour les PAB à l’emploi de CHSLD, des inquiétudes se sont manifestées au sein de ces organismes. La directrice générale des Amandiers, Annie Lemay, reconnaît que la « situation en CHSLD est épouvantable » et que des mesures devaient être prises, mais celles-ci ont des « impacts majeurs sur nos résidences », dit-elle. « Les organismes n’ont pas la capacité financière pour accoter ces salaires, ce qui nous cause des préjudices », soutient celle qui a déjà dû accepter des démissions de préposés qui travaillaient pour l’organisme depuis plus de 10 ans. En plus de se traduire par des départs vers les CHSLD, départs pour lesquels les PAB ne sont pas à blâmer, précise Mme Lemay, la difficulté de recruter de nouveaux employés et l’anxiété vécue par les résidents pèsent lourd dans la balance. À court et moyen terme, cela pourrait se traduire par la fermeture d’organismes communautaires déjà trop peu nombreux pour répondre aux besoins de milieux de vie respectueux de la réalité des citoyens qui y résident, selon Gaétane Lefebvre, directrice des Maisons d’à côté Lanaudière.

« Dans mon domicile à moi »

Comme en témoigne Isabelle St-Denis, résidente et membre du conseil d’administration des Amandiers, il est inconcevable pour elle, à 48 ans, de devoir se retrouver en CHSLD. « Aux Amandiers, les intervenants se donnent corps et âmes pour notre bien-être, j’y suis sécurisée et bien entourée, j’ai tous les soins dont j’ai besoin dans mon domicile à moi, martèle-t-elle, et ce, sans être bousculée et à mon rythme. Il est donc inconcevable que cette mesure gouvernementale transpose maintenant la situation de pénurie de personnel constatée dans les CHSLD vers les organismes communautaires. La situation financière déjà précaire des organismes les place actuellement face à une situation sans solution », déplore-t-elle dans un appel à l’aide. Pour Maya Fernet, coordonnatrice aux enjeux sociaux de la Table régionale des organismes communautaires de Lanaudière (TROCL), il est essentiel que les décisions gouvernementales ne viennent pas créer des disparités encore plus grandes entre le réseau public et les organismes communautaires autonomes.

Commentaires

14 septembre 2020

Isabelle Martin

Bonjour Je viens de lire votre article qui reflète assez bien une situation problématique dans notre système de santé. Quelques-unes de mes amies m’ont rejointe pour m’informer qu’on se servait de mon histoire pour illustrer une situation qui ne correspond pas à la réalité. Je suis l’employée qui a quitté l’organisme les Amandiers après 10 ans de service. Je voudrais préciser une chose: ce n’est nullement à cause des conditions de travail ou salariales que j’ai quitté l’organisme les Amandiers, mais à cause de difficultés internes que je dénonçais depuis plusieurs années. Il y a quelques semaines, un événement que j’ai eu de la difficulté à accepter est venu sonner le glas de mon engagement au sein de cet organisme. Les conditions salariales promises dans les CHSLD -promesses qui ne sont toujours pas tenues soit dit en passant- n’ont donc absolument rien à voir avec ma décision. Je ne veux pas devenir la porte étendard d’une situation qui n’est pas la mienne.

14 septembre 2020

Les Amandiers

Bonjour Isabelle, En réponse à ton commentaire, Les Amandiers veulent préciser que l'article n'est pas dirigé envers un employé spécifique et n'a pas comme objectif de mettre sur la place publique les raisons individuelles de départs de ses employés passés, présents ou futurs. L’iniquité salariale des préposé(e)s aux bénéficiaires créée par notre premier ministre, augmente les difficultés du recrutement de la main d’œuvre nécessaire aux opérations des organismes communautaire. Merci,

14 septembre 2020

Maxime

Pour etre aussi un encien employé des Amandiers, je peut vous affirmer que je n’est pas quitter cette organisme pour les avantages salariales que nous offre le publique. Mais bien pour un gros problème de gestion interne. Des problèmes que je denoncais depuis plusieurs années aussi. La gestion de ses organismes devrais etre a revoir et les témoignages des employés qui y travaille ou qui ont travaillé pour eux devrais être entendu.

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