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01 mai 2024

La MRC Les Moulins déplore l’absence d’un transport en commun structurant

5124_Transport MRC Moulins

©Photo gracieuseté

Mathieu Traversy, préfet de la MRC Les Moulins et maire de Terrebonne, et Guillaume Tremblay, préfet suppléant et maire de Mascouche.

La MRC Les Moulins demande au gouvernement provincial de développer un plan d’action structurant pour le transport en commun, afin de mieux répondre aux besoins des résidents de Mascouche et Terrebonne.

Le territoire de la MRC Les Moulins connait depuis deux décennies un développement urbain considérable, une enviable attractivité démographique et une vitalité économique parmi les meilleures au Québec. Cependant, cet important développement révélerait d’année en année de sérieux enjeux de mobilité en l’absence d’un réseau de transport structurant pour y répondre. La dépendance à l’automobile et son coût non négligeable sur la santé, l’environnement et l’économie mettraient en péril la volonté de la MRC et de ses villes à atteindre un développement responsable du territoire. 

En effet, consciente de l’importance d’un aménagement du territoire plus responsable, la MRC Les Moulins a intégré dans sa planification territoriale les objectifs du premier Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD). Ceux-ci ont permis de densifier de nombreux secteurs, de réaliser des aires TOD autour des gares et terminus (développement axé sur le transport) et de voir naître à l’échelle locale la planification de projets innovants de quartiers dont l’aménagement est axé sur le transport à l’exemple du projet de la Croisée urbain et du secteur de la gare de Mascouche. La réussite et l’atteinte des objectifs visés par ces initiatives dépendraient fortement de la présence d’une offre de transport efficace et structurante. 

Dépendance à l’automobile 

Les Moulinois subissent depuis des années les impacts quotidiens de la dépendance à l’automobile sur leur qualité de vie et sur l’environnement, comme la hausse des émissions de gaz à effet de serre (GES) et la congestion routière. 

Des sondages menés auprès de la population, tels les sondages Léger ou de la MRC Les Moulins en 2022, ainsi que les récentes consultations effectuées par Exo auprès des résidents et des acteurs du milieu dans le cadre du projet de refonte de son réseau d’autobus à l’automne 2023, ont permis de déceler d’importantes lacunes dans l’offre de service actuelle. Celles-ci expliqueraient la faible part modale du transport collectif, qui ne s’élèverait qu’à 5,2% des déplacements produits et 1,9% des déplacements attirés, selon l’enquête origine-destination 2018 de l’autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). 

L’impossibilité de l’offre de service actuelle à répondre adéquatement aux défis de mobilité imposés par la réalité territoriale de la communauté métropolitaine accentuerait les inégalités d’accès aux opportunités sur le territoire, en particulier pour les étudiants et les personnes vulnérables. Elle imposerait également à la population dans sa globalité d’opter pour l’utilisation de l’automobile, qui reste perçue comme un moyen de transport fiable malgré la conscience de son impact sur la congestion et l’environnement. Les résultats du sondage sur la mobilité effectué par la MRC révèlent que la population perçoit en majorité l’automobile comme étant rapide, face à l’autobus et au train de banlieue, qu’elle perçoit comme étant des moyens de transport compliqués. 

Mathieu Traversy, préfet de la MRC Les Moulins et maire de Terrebonne, soutient qu’en « l’absence d’un plan de financement solide du transport collectif, le gouvernement du Québec met inévitablement en échec les louables orientations, projets et initiatives qui visent à atteindre les objectifs qu’il s’est posés en matière de durabilité, de viabilité et de résilience. » 

Il aborde aussi l’aggravation des déficits actuels en matière de budget de transport et les retombées négatives qu’ils pourraient avoir. « Si nos citoyens n’ont pas accès à un système de transport en commun structuré, ils ne changeront pas leur habitude de transport. » 

Défis futurs 

L’arrivée de projets majeurs sur le territoire de la MRC Les Moulins, à l’exemple du futur Quartier universitaire dans le pôle de la Croisée urbaine à Terrebonne, du CentrOparc à Mascouche et du développement immobilier important du quartier Urbanova, mettraient au défi la MRC à l’urgence d’une offre de transport répondant aux besoins des acteurs du milieu afin de garantir des retombées positives. 

De plus, la MRC Les Moulins doit répondre aux nouvelles exigences en matière d’aménagement qui découlent de la Politique de mobilité durable et de la Politique nationale d’architecture et d’aménagement du territoire, qui mettent notamment l’accent sur une densification plus soutenue sur le territoire, une planification intégrée aménagement – transport près des gares, terminus et corridors de transport, la réduction des émissions de GES ainsi que des milieux de vie sains, viables et durables. 

Selon Guillaume Tremblay, préfet suppléant et maire de Mascouche, « le besoin d’une vision audacieuse et responsable de la mobilité qui s’arrime à la vision engagée de l’aménagement du territoire s’impose. Il faut donner aux municipalités régionales et locales en contexte métropolitain les moyens des ambitions dont la responsabilité de les concrétiser leur incombe. » 

Il croit que le débat qui entoure ce déficit cacherait la réalité que le réseau serait en train de s’atrophier. « Est-ce la volonté du gouvernement? » questionne-t-il. (AP)

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