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15 novembre 2005

Des vétérans se souviennent

Cette année, il n’y avait aucun vétéran canadien de la Première Guerre mondiale pour célébrer le jour du Souvenir. Le dernier est décédé il y a peu de temps. À Mascouche, sur les 130 membres de la légion, il y a 34 vétérans, la plupart de la Deuxième Guerre mondiale. Ils sont la mémoire vivante des événements passés. Ils se souviennent…

Marilyn Marceau


«J’avais 16 ans quand je suis entré dans l’armée. J’ai dû mentir sur mon âge, car il fallait 18 ans pour entrer», raconte Don Lissemore, qui habite aujourd’hui Mascouche. «Tous mes frères y étaient déjà et je voulais y aller aussi», se justifie-t-il.

Charles Parent, lui, est entré dans les forces de l’air à l’âge de 18 ans. Tous les deux se sont enrôlés en 1943.

La jeunesse à la guerre

«Je ne voyais pas le danger», raconte M. Parent. À un tel point qu’une fois la guerre terminée, il est allé joindre l’armée américaine où il a été parachutiste. En tout, il a fait six ans de service.

M. Lissemore travaillait pour la marine marchande. Les deux n’ont donc pas été sur la ligne de combat, heureusement peut-on dire, car ils peuvent aujourd’hui témoigner de ce qu’était la guerre. Ils ont cependant connu des amis ou de la famille qui ne sont jamais revenus du champ de bataille…

Le temps passent, les souvenirs restent

Jean Des Groseillers garde encore de douloureux souvenirs liés à la perte des hommes avec qui il s’était entraîné au Québec. Roland Daudelin, Jean-Louis Desmarchais et lui formaient un véritable trio. Outre-mer, M. Des Groseillers a choisi d’être signaleur, alors que les deux autres «voulaient se mesurer aux Allemands», raconte-t-il. Un jour, sentant sa fin arriver, Jean-Louis Desmarchais lui a envoyé une lettre. «Dis à mes parents que je communie tous les jours et que je me suis confessé», a-t-il écrit. Au moment de rentrer au pays, seul, M. Des Groseillers n’est pas allé voir les parents de son défunt ami, de peur d’éveiller leur peine. Aujourd’hui, il a des remords et souhaiterait rencontrer la famille de son ami. Il veut leur dire, tel que promis, que leur fils est mort «en faisant ce qu’il voulait». Aujourd’hui, à chaque jour du Souvenir, M. Des Groseillers dépose une couronne de fleurs en l’honneur de ces deux hommes. Cette année, il l’a fait lors de la cérémonie de l’Amicale des Vétérans, qui a eu lieu le 5 novembre à Terrebonne.

Le jour du Souvenir

Pour les trois hommes, le 11 novembre est un moment privilégié pour se rappeler ceux qui sont morts au combat. Don Lissemore, Jean Des Groseillers et Charles Parents se souviennent et souhaitent que tout le monde se souvienne des sacrifices faits par leurs confrères pour la paix.

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