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21 novembre 2017

DOSSIER DE LA SEMAINE : Plus de conducteurs âgés derrière le volant

©Plus présents sur les routes, les conducteurs âgés de 75 ans et plus sont sous-représentés dans les accidents, selon des informations fournies par la Société de l'assurance automobile du Québec.

HAUSSE DE PRÈS DE 50 % EN 5 ANS

Comme ailleurs au Québec, la MRC Les Moulins observe une hausse marquée du nombre de titulaires d’un permis de conduire âgés de 75 ans et plus sur ses routes. En 2016, ils étaient 3 892 à Terrebonne et à Mascouche, soit 47,9 % de plus que 5 ans auparavant. Présentant des conditions de santé qui les rend plus à risque, ils demeurent cependant parmi les moins impliqués dans les accidents.

Selon les données fournies par la Société de l'assurance automobile du Québec, on retrouvait 2 653 conducteurs terrebonniens âgés d’au moins 75 ans en 2016, soit 45,4 % de plus qu’en 2012. À Mascouche, ils étaient 1 239 l’an dernier, en comparaison à 807 en 2012, totalisant une hausse de 53,6 %.

C’est dans la tranche d’âge des 85 ans et plus qu’on observe l’écart le plus grand. À Terrebonne, ils sont 89,5 % plus nombreux qu’il y a 5 ans, alors qu’à Mascouche, l’augmentation s’établit à 54 %.

En fait, à Mascouche, ce sont les 90 ans et plus qui ont connu une hausse impressionnante de 220 %, mais leur nombre demeure bas avec 16 titulaires d’un permis de conduire en 2016. Ils étaient 5 en 2012.

À titre comparatif, on a enregistré une hausse de 4,5 % du nombre de conducteurs moulinois de 2012 à 2016. Les 45-54 ans étaient les plus nombreux l’an dernier, alors que les 75 ans et plus correspondaient à 3,5 % de tous les titulaires d’un permis de conduire.

Sous-représentés dans les accidents

Si certains peuvent croire que les conducteurs âgés sont les plus dangereux sur les routes, il est intéressant de constater qu’ils sont sous-représentés dans les statistiques d’accidents dans l’ensemble du Québec, comme en témoigne le Dr Jamie Dow, conseiller médical en sécurité routière pour la SAAQ.

Pour l’ensemble des accidents survenus dans Les Moulins en 2016, soit 2 685, seulement 2,16 % impliquaient un conducteur âgé de 75 ans et plus. La tranche des 25-34 ans est la plus représentée dans les statistiques.

Si on pousse la démarche plus loin, 1,5 % des conducteurs de 75 ans et plus ont été impliqués dans un accident en 2016, comparativement à 2,9 % des conducteurs âgés de 25 à 34 ans.

Alors que le nombre d’accidents dans Les Moulins a diminué de 6,5 % en 5 ans, on remarque cependant une augmentation du nombre de conducteurs âgés impliqués dans ceux-ci. On en comptait en effet 42 en 2012, contrairement à 58 en 2016.

De bons conducteurs

Ces dernières données peuvent être attribuées au fait qu’ils soient tout simplement beaucoup plus nombreux sur les routes, car aux dires du Dr Dow, les titulaires d’un permis de conduire de 75 ans et plus ont tendance à être de bons conducteurs.

«Des études montrent que leur réaction au danger imminent est meilleure. Ils sont plus prévoyants que les plus jeunes, qui se fient plus à leurs réflexes. Ils prennent des mesures pour mieux réagir aux situations dangereuses», dit-il.

Pour revenir sur le fait qu’ils soient moins impliqués dans les accidents de la route, on peut aussi l’expliquer par une moins grande utilisation de leur véhicule ou encore par une conduite à des moments où la circulation est moins importante.

En contrepartie, selon le conseiller médical, 95 % des accidents arrivent aux conducteurs qui conduisent peu. «[Les aînés] qui parcourent plus de 14 000 km par année ne sont presque pas impliqués dans des accidents», spécifie-t-il.

Plus exposés aux séquelles

Fait à noter, s’ils sont sous-représentés dans le nombre d’accidents, les conducteurs de 75 ans et plus demeurent surreprésentés dans le nombre d’accidents mortels, aux dires de l’expert, étant donné leur fragilité physique. «Beaucoup [de personnes âgées prennent des anticoagulants] et présentent des saignements internes, de sorte que s’ils n’accèdent pas à un hôpital avant 30 minutes, ils risquent de mourir», explique-t-il.

Ce dernier revient aussi sur une présentation à laquelle il a assisté et qui montrait l’impact d’un même accident sur une personne de 30 ans, puis d’une personne de 75 ans. «Deux semaines après, la personne de 30 ans était sortie de l’hôpital et trois mois plus tard, elle retournait au travail. Celle de 75 ans était toujours à l’hôpital six mois après et encore en réhabilitation les six mois suivants. [Les victimes de 75 ans et plus] conservent des séquelles plus graves et les conservent plus longtemps», confirme le Dr Dow.


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