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17 octobre 2017

DOSSIER DE LA SEMAINE : Réduire ses déchets au quotidien

©François Lavoie affirme que revoir ses habitudes afin de réduire sa quantité de déchets a amélioré sa qualité de vie. «Je prends le temps de faire des choses. Le temps a ralenti», dit-il. (Photo : Pénélope Clermont)

C’est en lisant le livre de Béa Johnson portant sur le zéro déchet que François Lavoie en est venu à s’intéresser à la démarche et à éventuellement l’adopter au quotidien.

«La première question que je me suis posée, c’est : qu’est-ce qu’il y a dans mes poubelles? dévoile le Terrebonnien. Quelles sont mes habitudes qui produisent le plus de déchets?» La réponse est venue rapidement : l’alimentation, notamment en raison du suremballage. «Je me suis mis à chercher un moyen de faire une différence et c’est avec le vrac que j’ai trouvé», dévoile celui qui mange bio depuis quelques années déjà.

C’est ainsi qu’il a découvert NousRire, un groupe d’achat d’aliments biologiques et écoresponsables en vrac. «Les commandes se font en ligne et une fois aux deux mois, dans un local sur l’Île-des-Moulins, on récupère nos aliments en remplissant nos contenants», dit l’homme qui, parallèlement, a commencé à faire son propre pain, ses biscuits, ses conserves de tomates, de betteraves ou de confitures. Bref, tout ce qui peut se cuisiner à la maison.

«Ça m’a pris un mois et demi avant d’en arriver à un bon pain, mais aujourd’hui, il est excellent et il ne contient pas d’agent de conservation, ce qui est mieux pour ma santé», rappelle-t-il.

Une décision «santé»

Le résident de Terrebonne va même jusqu’à utiliser du papier de toilette réutilisable, qu’il lave de la même manière qu’on le fait avec les couches lavables. «C’est drôle, les premiers temps, mais c’est une routine à intégrer», souligne celui pour qui la démarche n’est pas liée à l’aspect financier, mais bien à ses valeurs environnementales et surtout à sa santé.

«La planète sur laquelle je vis est en lien avec ma santé. S’il y a moins de déchets pour la polluer, ma santé se porte mieux», affirme-t-il, ajoutant que le compost est la clé du zéro déchet.

François Lavoie est conscient que son mode de vie requiert du temps, ce que tous n’ont pas. «J’ai mis ma télévision dehors il y a six ans, alors j’ai plus de place dans ma vie», affirme celui qui a aussi un horaire de travail lui permettant davantage de flexibilité. «Revoir mes habitudes a amélioré ma qualité de vie. Je prends le temps de faire des choses. Le temps a ralenti», ajoute-t-il.

Le lâcher-prise

Il y a tout de même des aspects sur lesquels il a lâché prise, comme la technologie, dont l’empreinte écologique est énorme. «Je n’ai pas le cellulaire dernier cri, mais s’il brise, je ne vais pas attendre avant de le changer. C’est notre moyen de communication principal», reconnaît-il.

Ce dernier a aussi abandonné l’idée de recruter d’autres adeptes du zéro déchet. «Je ne suis pas sur terre pour le faire pour les autres. Je suis ici pour le faire pour moi-même», mentionne-t-il.

Selon lui, il est important d’entreprendre la démarche sans «devenir fou avec ça». «Si j’ai soudainement envie d’un café [pour emporter] et que je n’ai pas mon thermos, je ne m’en fais pas avec ça et je prends le "cup" de carton qui vient avec, soulève-t-il. Je ne prévois pas tout machinalement. J’intègre des habitudes à ma vie, mais je laisse aller d’autres choses.»

 

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Une école sans craies ni déchets

Depuis son ouverture en 2013, l’école de la Seigneurie à Mascouche adopte une approche environnementale qui tend vers la réduction des déchets. Une approche qui sensibilise les élèves, comme leurs parents.

Pénélope Clermont

La récupération et le compost sont au cœur du quotidien des 756 élèves de l’école primaire. «Ce qui se trouve dans les boîtes à lunch et les collations s’en va au recyclage et dans le compost dans la mesure du possible», fait savoir Nathalie Lebrun, enseignante de 4e année et responsable du comité environnemental de l’école.

«C’est plus difficile avec certains parents qui n’ont pas toujours le temps ou les réflexes de couper des morceaux de fromage plutôt que de donner des Ficello à leur enfant. On fait beaucoup de sensibilisation», reconnaît-elle.

Dans l’optique de réduire la quantité de déchets, l’école dispose entre autres de cinq classes AVAN (Apportez votre appareil numérique). «Les élèves utilisent des tablettes plutôt que des cahiers. Il y a une bonne réduction de papier lorsqu’on intègre la technologie», souligne l’enseignante en rappelant que l’établissement est aussi doté d’un toit vert et d’un potager communautaire.


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