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07 novembre 2017

DOSSIER DE LA SEMAINE : Un programme efficace

©Le programme P.A.V.E.R. est un jeune programme, mais un programme qui a déjà fait ses preuves. (Photo : courtoisie)

Mécanicien dans les Forces armées canadiennes, Jocelyn Jalbert s’est retiré en 1986. Bénévole chez Équi-sens, il a été à même de constater les bienfaits de la thérapie assistée par le cheval. Lorsque le programme P.A.V.E.R. a été créé, Jocelyn Jalbert a voulu y participer.

«J’étais déjà bénévole chez Équi-sens lorsque le programme a été créé. Je voyais tous les bienfaits de cette approche notamment chez les enfants autistes. Je me rappelle qu’à un certain moment, un enfant autiste ne communiquait aucunement et était très renfermé. Et à la fin d’une journée en contact avec le cheval, il était transformé et a accompli des choses qu’il n’aurait jamais pu accomplir avant. J’ai trouvé ça remarquable.»

«Une autre chose que j’ai réalisée est que le cheval est très sensible à nous, ajoute-t-il. Par exemple, le matin, quand j’étais nerveux, la communication ne se faisait plus. Je devais donc agir ou réagir pour que la communication se rétablisse. En prenant conscience de mon énergie et de mes émotions, je pouvais agir adéquatement pour calmer le cheval uniquement par mes actions et mon énergie. Je peux vous dire que dès la première rencontre, j’ai constaté des effets bénéfiques.»

Une recherche évaluative

En 2016, Dave Blackburn, ancien militaire, Ph. D., professeur et chercheur à l’Université du Québec à Ottawa, a procédé à une recherche, échelonnée sur un an et demi, pour évaluer le programme P.A.V.E.R.

«Pour cette recherche, nous avons vu 14 vétérans. Tous présentaient un trouble de stress post-traumatique et suivaient une thérapie plus traditionnelle. La collecte de données s’est effectuée par des questionnaires à différents moments de la thérapie, par des rencontres semi-dirigées, et une préévaluation de l’état et des besoins du participant», décrit M. Blackburn.

Les constats

«Nous avons constaté que le programme est très bien reçu par les participants.  Ceux-ci disent avoir vécu une expérience positive. Le contact avec le cheval est pour eux une application très concrète et directe à laquelle ils sont habitués. Leurs attentes étaient de vivre le présent et d’être bien», a-t-il ajouté.

«Le programme a eu un grand impact chez les participants, soit sur les éléments de leur stress post-traumatique, soit sur leurs émotions. Il est en lien direct avec ses objectifs. Il faut par contre préciser que cette thérapie n’est pas un traitement indépendant, mais plutôt un complément à une thérapie plus conventionnelle. C’est sur le plan de la concentration, de la mémoire et de la gestion du stress et des émotions que les bénéfices se font le plus ressentir», rapporte M. Blackburn.

Pour le chercheur, un ensemble d’éléments explique la réussite du programme. «L’ajout du cheval est clairement un plus, car c’est un animal qui ressent davantage les émotions et l’énergie d’une personne que les autres animaux. De plus, l’environnement champêtre de l’organisme procure aussi un état de bien-être et de calme. Le participant ne se sent pas pressé par le temps, comme en cabinet. C’est un jeune programme, mais un programme qui a un grand avenir et qui a assurément son impact chez les anciens combattants et les premiers répondants», souligne en terminant Dave Blackburn.


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