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07 novembre 2017

DOSSIER DE LA SEMAINE : Une thérapie basée sur la communication

©Les séances chez Équi-sens reposent sur le principe que l’interaction entre l’animal et l’humain favorise le mieux-être. (Photo : courtoisie)

Centre équestre thérapeutique, l’organisme de Terrebonne Équi-sens a vu le jour en septembre 2005. Sa mission : offrir des séances thérapeutiques assistées du cheval à des personnes aux prises avec des incapacités d’ordre psychosocial, développemental ou physique et éprouvant des difficultés sur le plan social.

Il y a plusieurs volets à l’équitation thérapeutique. Équi-sens en pratique principalement deux : la thérapie assistée du cheval et l’équitation adaptée.

«Nous nous servons de l’équitation adaptée, où le participant pourrait monter le cheval à certaines occasions, principalement pour les enfants qui présentent des  troubles envahissants du développement (TED), un trouble du déficit de l’attention (TDA) ou de l’autisme», mentionne Chantal Soucy, directrice générale.

Un allié sincère

Le cheval, par son authenticité, sa sensibilité et sa disponibilité, est le support à la thérapie qui vise à permettre à la personne handicapée et fragilisée de retrouver un lieu de plaisir et d’expression de soi à l’aide de son corps en harmonie avec celui du cheval. Sur le plan moteur, le mouvement du cheval, qui correspond à celui de la marche de l’humain, redonne du rythme et de l’équilibre, procure la détente musculaire et la tonification des muscles.

Sur le plan émotionnel et psychique, c’est grâce à sa capacité à rentrer en relation que le cheval apporte réconfort, confiance en soi et affirmation de soi. Tout cela, et plus encore, fait du cheval un partenaire thérapeutique de choix dans de multiples sphères d’intervention.

Chocs post-traumatiques

«Quant à la thérapie assistée par le cheval, nous l’utilisons notamment dans le programme P.A.V.E.R. (Programme d’aide aux vétérans et premiers répondants), créé en 2013. Au départ, ce programme s’adressait aux vétérans. Il n’existait pas de service d’aide similaire en français. C’était alors un projet pilote. Nous avons vite découvert les bienfaits d’une telle pratique pour les anciens combattants», explique Mme Soucy.

En 2015, le programme s’est élargi aux premiers répondants. «Il n’y avait pas de services pour eux et leur réalité est similaire à celle des militaires en ce qu’ils sont constamment sur le terrain et doivent agir ou réagir très rapidement.»

Au programme P.A.V.E.R., le participant ne monte pas à cheval. Le travail se fait au sol, où il est amené à prendre conscience de son propre état à travers le comportement du cheval.

«Tout comme le cheval, le militaire est toujours soit dans l’action, soit au repos. Ils sont donc constamment en "hyper vigilance" de leur environnement. De retour à la vie civile, un militaire peut facilement perdre ses repères. Ainsi, en prenant conscience de son état, le participant trouvera ses propres solutions.»

Le moment présent

«La relation avec le cheval est toujours dans le moment présent et cette relation se passe sur le terrain. Par exemple, pour la gestion de colère dans le trafic, on va simuler une congestion avec deux chevaux en liberté et un troisième cheval dirigé par le participant. Or, comme le cheval sent tout, il agira en fonction de l’état de nervosité ou d’impatience du participant. L’équipe thérapeutique interviendra au besoin pour diriger le participant. Par la suite, on pourrait demander au participant d’agir pour calmer le cheval, ce qui automatiquement calmera le participant.»

«C’est vraiment, poursuit Mme Soucy, un jeu de relation communicative entre le participant et le cheval. Si le cheval est nerveux ou ne communique plus, ce sera au participant de trouver la solution pour corriger ce comportement.»

Communication non verbale

Le cheval permet donc d'observer, d'écouter, d'apprendre et d'expérimenter. Les séances chez Équi-sens reposent sur le principe que l’interaction entre l’animal et l’humain favorise le mieux-être. «Grâce aux interactions avec un cheval, les participants vivent une expérience profonde leur permettant d'expérimenter : ils apprennent à se faire confiance et à devenir maîtres de leur propre vie par des moyens que la discussion seule (avec un thérapeute) n’offre pas», conclut Chantal Soucy.

À LIRE AUSSI : http://www.larevue.qc.ca/actualites_dossier-semaine-un-programme-efficace-n44583.php

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