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06 avril 2005

En direct du Vatican

Parti à Rome depuis l’été dernier pour aller parfaire ses connaissances sur la religion chrétienne, Martin Tremblay, ancien curé de la paroisse Bienheureuse-Marie-Anne-Blondin, a rédigé un texte très touchant qui décrit bien l’ambiance qui règne à Rome suite à l’annonce du décès du Pape Jean-Paul II, le soir du samedi 2 avril.

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Nous assistons depuis quelques jours à un événement sans précédent. Jamais dans l’histoire de l’Église avons-nous vu tant de gens démontrer tant d’affection pour leur pape. J’insiste pour dire "leur pape" car tous, aujourd’hui, réclament qu’il est leur pape. J’entendais un Polonais dire : "Notre Pape est mort" et un Canadien de lui répondre rapidement : "Il est aussi le nôtre!" Des bouddhistes, des protestants, des anglicans, des athées, des gens qui se disent d’aucune confession, se pressent pour apercevoir aussi leur pape.

Depuis la triste nouvelle de samedi soir, la ville est en pleine effervescence. Des foules arrivent de partout. Les rues fourmillent à toute heure du jour, la circulation est à son comble. Tous veulent voir le Pape.

Dimanche après-midi, ce sont les ambassadeurs et les officiers des bureaux pontificaux qui ont l’opportunité de prier devant ce grand homme. Lundi matin, des diplomates et les employés de toute la citée du Vatican pouvaient s’approcher du défunt dans la salle Clémentine. Cette salle si souvent utilisée dans le passé pour que Jean-Paul II rencontre toutes sortes de groupes qui demandaient à le voir.

Dans l’après-midi du lundi 4 avril, on transporte la dépouille du Saint-Père en chapelle ardente, dans la Basilique Saint-Pierre. Une grande procession des plus impressionnantes se met en branle. Des camériers secrets se chargent de porter le pontife défunt sur une litière, tout comme on transporte un trésor. Une foule innombrable se masse dans la Basilique, sur le parvis, sur la place Saint-Pierre et tout le long de la Via della Concilliazione. Pourquoi tant de monde pour cet homme? C’est uniquement parce que cet homme était un père et ce ne sont que ses filles et ses fils qui se rassemblent pour lui témoigner leur attachement et leur gratitude. Nous n’assistons qu’à des funérailles familiales! Tant d’autres ne pourront se joindre à ceux déjà sur place, mais le feront grâce à l’excellent travail des médias. Le pape Jean-Paul II a transmis son amour aux quatre coins du monde et c’est ce même monde qui, aujourd’hui, vient à lui.

Que ce temps de tristesse et de deuil vienne stimuler notre terre. Qu’il lui apporte un souffle nouveau, une nouvelle Pentecôte. Si notre Saint-Père était tellement exceptionnel, c’est qu’il s’alimentait à Celui qui l’est davantage, le Christ. À tout instant, il nous encourageait à mettre notre vie dans les mains de Jésus. N’ayez pas peur de le laisser entrer en vous. Jean-Paul II n’a voulu qu’être le reflet de Dieu pour nous.

"Femmes, pourquoi pleurez-vous? Qui cherchez-vous?" Ce sont dans ces termes que Jésus aborde les femmes venues au tombeau, en souhaitant qu’elles voient l’essentiel. Que la famille qui se rassemble autour de son père n’en reste pas qu’à pleurer un pape extraordinaire, mais qu’elle accueille Celui qui lui a permis d’être extraordinaire.

Martin Tremblay, prêtre

Étudiant à Rome

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