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Retour01 juillet 1999
En route vers la gloire
Kim Archaumbault et Philippe D. Ducharme
Ce matin, mon équipe et moi sommes en route vers le camp de base après s'être arrêté au dernier village pour une cérémonie bouddhiste afin de conjurer le mauvais sort.
Après une bonne nuit de sommeil, nous sommes en route à l'aube vers le glacier. Cette grande langue bleue nous réserve une surprise! Alors que nous avons pratiquement traversé les crevasses du glacier, la dernière échelle se brise! Quelle chance que nous soyons attachés! Mon fidèle ami a bien failli y passer. Avec notre force physique et notre intelligence, nous avons pu nous en tirer sans trop de mal.
Quelques jours plus tard, nous nous rendions vers le camp 2 où nous avons eu droit à une tempête du tonnerre de Dieu! Nous y sommes restés coincés pendant 3 jours! Une journée de plus et nous manquions de nourriture.
En route pour le camp 3, à plus de 7 300 m, des petits flocons de neige nous ont un peu ralenti, mais c'est tout. Épuisés par l'ascension au camp 4, à 8 000 m, nous nous sommes reposés quelques heures, le temps de manger. Tout alpiniste sait qu'à cette altitude, la vie n'est plus possible. Aucun sommeil n'y est réparateur.
En route vers le sommet, chaque pas nous demande beaucoup d'effort et assèche ma gorge, car je dois respirer très souvent. Je vois le sommet. Je m'avance avec Dorjee sur la dernière arête : à gauche le Népal et à droite le Tibet 3 km plus bas! Brusquement, crac! Le plancher s'écroule sous mes pieds. Ça y est, je suis perdu! Mais une main forte m'attrape par le collet, c'est Dorjee qui me ramène à la vie. Ouf!
Le sommet. Je suis émerveillé par ce que je vois en ce moment, c'est magnifique! Tout est blanc. Je vois l'Himalaya jusqu'à l'horizon. Je suis dans un rêve sans fin.
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