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11 janvier 2005

Éric Gagné : la passion du baseball de Mascouche à Los Angeles

De passage dans la région à l’occasion du temps des fêtes, le lanceur étoile des Dodgers de Los Angeles, Éric Gagné, a accordé une entrevue exclusive au journal La Revue dans laquelle il raconte sa dernière saison, celle qui lui a permis de consolider son titre de "closer" le plus dominant au sein du baseball majeur.

Éric Ladouceur

Carrière impressionnante

D’abord, quelques statistiques impressionnantes. Le 5 juillet dernier, le lanceur originaire de Mascouche a stoppé à 84 sa séquence de sauvetages consécutifs, soit à 30 de plus que l’ancien record de 54 établi par Tom Gordon en 1999. Gagné a été parfait pendant presque deux années consécutives, c’est-à-dire du 28 août 2002 jusqu’au 3 juillet 2004. Pas pour rien que ses "fans" l’ont surnommé "Game Over".

Le 15 juillet, Éric Gagné a obtenu son 130e sauvetage chez les Dodgers, dépassant ainsi Jeff Shaw pour le plus grand nombre de sauvetages dans l'histoire de l'équipe. Il en a maintenant 152… sur 158 opportunités.

De plus, en terminant sa saison avec 45 sauvetages (sur 47 tentatives), il est devenu le premier releveur à avoir cumulé trois saisons consécutives de 45 sauvetages et plus. Fait à noter, outre Gagné, seulement deux autres lanceurs ont réussi à obtenir trois saisons de 45 sauvetages et plus… au cours de leur carrière. Impressionnant, vous dites! Surtout après seulement trois années comme "closer" à temps plein.

Côté salaire, après avoir figuré parmi les "aubaines" de la Ligue nationale de baseball avec un revenu de 550 000 $US en 2003, l’année de son trophée Cy Young, en 2004, le lanceur mascouchois a vu ses revenus être multipliés par près de 10 pour s’établir à 5 M$US, et ce, malgré le fait qu’il est perdu en arbitrage. Il demandait alors 8 M$US.

Le même "kid"

Malgré tous ces exploits et l’argent qu’il gagne, Éric Gagné est demeuré le même "kid" qui s’amusait dans les parcs de baseball de Mascouche il n’y a pas si longtemps."Je m’amuse autant que quand je jouais au baseball plus jeune. Encore aujourd’hui, aussitôt que je sens la bonne odeur du gazon coupé, ça me rappelle les journées passées au parc LDQ (Loignon-Durand-Quevillon), au parc Forest et aux autres parcs de baseball de mon enfance", raconte le récipiendaire du Cy Young en 2003.

Malgré des nerfs d’acier qui lui permettent d’encaisser la pression énorme que peut subir un "closer", Gagné avoue d’emblée qu’il s’est senti soulagé lorsque sa séquence de sauvetages consécutifs a pris fin. "Disons qu’à mesure que les sauvetages s’accumulaient, les nuits devenaient de plus en plus courtes et agitées. Ç’a fait du bien une fois terminé", confie le lanceur.

La saison 2004 aura aussi été celle marquant la première participation d’Éric Gagné aux séries du baseball majeur. "L’atmosphère est incroyable! C’est pour se rendre là qu’on travaille toute la saison. C’est vraiment une belle expérience", souligne-t-il.

Players Choice Award

Au Québec, on a beaucoup parlé du Cy Young, mais en 2003, le lanceur de 28 ans a également remporté le Players Choice Award à titre de "Meilleur lanceur" de la Ligue nationale. "C’est le trophée dont je suis le plus fier jusqu’à maintenant, parce que ce sont les joueurs qui votent et qu’ils sont ceux qui connaissent le mieux la "game"." Plus que le Cy Young et le vote des journalistes? "Oui!" répond sans hésitation "Terminator", comme certains l’appellent.

La famille avant tout

En trois ans, Éric Gagné est devenu une célébrité à Los Angeles et partout aux États-Unis. Il est aujourd’hui reconnu partout où il passe et côtoie plusieurs célébrités. Comment vit-il toute cette pression et toute cette attention des médias et des amateurs? "La famille! Quand j’arrive à la maison, je ne suis plus "Game Over" avec la musique et tout le reste. Je suis Éric Gagné le père de famille. C’est vraiment ça qui me permet de rester les deux pieds sur terre", répond le père de Faye, quatre ans, et du petit Maddox, qui fête ce mois-ci son premier anniversaire.

Éric et sa femme, Valérie, ont d’ailleurs récemment acheté une villa à Paradise Valley, en Arizona, un quartier cossu situé à une heure de la cohue de Los Angeles, où le lanceur a toujours un appartement. Ceci n’empêche pas la famille Gagné de passer le plus temps possible ici, dans la région. "Je viens le plus souvent possible à ma maison de Repentigny. Nous pensons d’ailleurs peut-être nous réinstaller à Mascouche, mais à la fin de ma carrière", explique l’as lanceur.

Les Expos

Maintenant qu’il est devenu le seul porte-étendard du baseball majeur au Québec, difficile de ne pas lui parler du départ des Expos vers Washington. "Le baseball est une business, et une équipe ne peut pas survivre en perdant autant de joueurs vedettes et avec seulement 3 000 ou 4 000 spectateurs dans les gradins. Ce que je trouve le plus triste, ce sont les jeunes amateurs qui n’auront jamais la chance d’aller voir les Expos et des professionnels du baseball jouer au stade et profiter de tout ça."

Parlant de jeunes, Éric Gagné a bien voulu communiquer la recette qui lui a permis d’atteindre les sommets : "Avoir un but, avoir la passion, avoir la détermination et surtout avoir du "fun". Tu ne peux pas faire tous les sacrifices, notamment les longs voyages loin de la famille, sans avoir une passion, sans être optimiste et, encore une fois, sans avoir du "fun"", souligne celui qui a longtemps "mangé sa croûte" avant de devenir le meilleur "closer" du baseball majeur.

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