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13 novembre 2018

Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca

Errer pour découvrir et comprendre

©La Terrebonnienne alors qu’elle était en Thaïlande l’an dernier.

C’est à l’âge de 16 ans que Sonia Li Trottier a découvert le monde pour la première fois. Étudiante au Collège Saint-Sacrement, elle a eu la chance de se rendre au Burkina Faso. «Comme plusieurs, j’ai eu la piqûre. Chaque fois que j’en ai eu l’occasion par la suite, j’ai travaillé pour pouvoir me promener partout», commente-t-elle. Par «promener partout», la Terrebonnienne entend errer physiquement, mais aussi mentalement, là où la vie la porte. «Voyager est aussi un état d’esprit», spécifie celle qui, une fois son baccalauréat en relations internationales et droit international complété à l’UQAM, est partie à l’étranger. Du Népal à l’île de la Réunion, en passant par New York. Âgée de 25 ans, la jeune femme a visité une douzaine de pays, peut-être 14. «Je suis retournée dans certains d’entre eux, dont au Népal, en Chine et en Thaïlande, dévoile-t-elle. J’ai vraiment eu un coup de cœur pour la Thaïlande. J’y ai des amis, j’ai construit de super belles relations.» La Chine, son pays natal, demeure cependant l’endroit qui la fascine le plus. «Tous les pays sont uniques, mais ils ont des similarités dans leur culture ou leur façon de vivre. La Chine est vraiment unique! Il y a des comportements qu’on ne peut pas comprendre à travers nos yeux occidentaux, mais quand on arrête d’essayer de comprendre, c’est là qu’on voit toute la richesse de ce pays. Et de ne pas comprendre fait partie de sa beauté», commente la voyageuse. Elle admet cependant que le choc culturel a été grand. L’expérience lui a permis de réfléchir sur son rapport à l’identité. «Ça a été difficile la première semaine parce que je suis Chinoise, et les gens le comprennent dans tous les pays, mais en Chine, ils ne comprenaient pas pourquoi je ne parlais pas mandarin, pourquoi j’avais un passeport canadien et pourquoi j’avais été adoptée», se remémore celle qui ressent tout de même un attachement inné au pays de Mao. Coïncidence ou non? «J’adore manger des aliments super piquants, comme les habitants de la région d’où je viens, dans le sud de la Chine!» lance-t-elle en riant.

En Jordanie pour un mois encore

Sonia Li se trouve depuis deux mois en Jordanie. Elle compte y rester un mois encore, étant donné un contrat de travail avec la Global Green Growth Institute. Auparavant au Kirghizistan, elle n’a pas remis les pieds au Canada depuis avril dernier. «C’est la première fois que je n’ai pas de billet de retour», informe-t-elle, alors qu’elle vit bien avec l’instabilité que cela occasionne. «Il faut être honnête, ce n’est pas commun. Il y a des hauts et des bas de stress», dit-elle, et la Jordanie n’est d’ailleurs pas le pays le plus reposant. «C’est vraiment un des pays que je trouve les plus intéressants sur le plan géopolitique. Humblement, j’ai une grande capacité d’adaptation. Peu importe où je me trouve, le lendemain de mon arrivée, je me promène comme si j’étais chez moi, évoque-t-elle. Là, c’est la première fois que ça m’a pris autant de temps à m’adapter, soit trois semaines. C’est long pour moi!» Sa première visite au Moyen-Orient lui fait découvrir une tout autre culture. «J’avais envie de déconstruire l’image négative qu’on a de cette région-là, mais oui, je subis du harcèlement presque quotidien. Je ne me suis jamais en danger, mais ça peut être lourd», reconnaît-elle. Intéressée par les rencontres humaines et les enjeux sociaux présents dans les pays qu’elle visite, Sonia Li a récemment décidé de lancer un blogue. Pour savoir où la vie la mènera dans les prochains mois, car même elle l’ignore : www.fr.sonialisolivagant.com.

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