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18 janvier 2005

Faire de la musique autrement

Dan Bigras sera de passage à Terrebonne le 3 février afin de présenter son tout nouveau spectacle. Certains se rappellent peut-être qu’il avait annoncé, il y a plusieurs mois, qu’il ne ferait plus de musique. En entrevue, le chanteur nous explique pourquoi il est revenu sur sa décision.

Marie-Joëlle Hamelin

Dan Bigras a commencé à faire de la musique vers la fin des années 1970, mais ce n’est qu’environ 15 ans plus tard que Gerry Boulet assiste à un de ses spectacles dans une brasserie. Depuis ce soir où Gerry Boulet est allé le rejoindre sur scène, Dan Bigras et lui se sont liés d’amitié. Pour Dan, sa rencontre avec cette légende de la musique québécoise a été des plus déterminantes, puisque c’est son ami Gerry qui l’a littéralement sorti du monde des bars en lui proposant d’enregistrer un 45 tours.

Premier album

Quelques années plus tard, soit en 1990, Dan Bigras lance son tout premier album, "Ange animal". Insatisfait du produit, ce dernier comprend que pour obtenir de meilleurs résultats, il doit non seulement écrire et composer, mais aussi réaliser ses albums. C’est donc en 1992 que l’album "Tue-moi" se retrouve sur les tablettes des disquaires. En plus de recevoir un FÉLIX, il vend au-delà de 80 000 exemplaires de ce deuxième disque. C’est d’ailleurs à ce moment que la plupart d’entre nous avons fait connaissance avec l’auteur-compositeur-interprète. Rappelez-vous ses cheveux longs, sa camisole grisâtre et ses quelques kilos en trop. À cette époque, Dan Bigras est un oiseau de nuit.

Grand changement

L’expression "le temps arrange les choses" prend tout son sens pour Dan alors que quelques années plus tard, sa vie connaît un revirement. Il arrête de boire et commence à se remettre en forme. Il troque alors sa camisole délabrée pour une plus ajustée et se rase la tête. Quel changement!

Quelques albums plus tard (qui connaîtront tous un franc succès), Dan Bigras décide de prendre du recul face à sa musique afin de se consacrer à une autre forme d’expression : l’écriture cinématographique. Son premier film, "Le ring intérieur", sort en février 2002. Dans cette œuvre, il montre ce qu’il connaît en matière de rage. "J’ai appris à me servir de ma rage et de ma colère de façon positive", explique-t-il. Pendant qu’il se consacre à sa carrière de cinéaste, Dan ne monte sur scène que très rarement, et ce, uniquement pour venir en aide aux jeunes du Refuge avec le "show" du même nom qu’il organise depuis 1991.

Trois petits cochons

Avec le succès de la pièce "Trois petits cochons", l’artiste multidisciplinaire comprend qu’il ne faut pas absolument être malheureux pour faire de la musique. "Le succès de cette chanson m’a fait comprendre qu’il était possible pour moi de faire de la musique plus joyeuse et que si je voulais faire une toune plus sombre, je n’avais qu’à me reconnecter avec mes zones grises. C’est un peu la même chose que dans mon premier film. On peut être heureux et se servir de sa colère l’instant d’une chanson", raconte Dan.

En vacances

C’est après des pressions de sa "gang" de musiciens qu’il a décidé de revenir. "Mes "chums" s’ennuyaient, alors ils m’ont demandé de revenir les faire travailler", ajoute-t-il. À partir de ce moment, Dan a recommencé à faire de la musique, mais d’une façon complètement différente. "Pour moi, c’est comme si j’étais en vacances. Je n’ai plus le trac, alors je suis heureux de monter sur scène. J’ai trop d’amis qui se rendent malades à faire des "shows" tellement ils sont nerveux. Ils ont besoin de dix chansons avant d’être à l’aise sur la scène. Moi, je ne veux plus ça", avoue Dan Bigras. "De plus, j’écris énormément en ce moment, alors je m’enferme seul très souvent. De faire un spectacle, c’est comme aller prendre une bière avec mes amis. Comme je ne bois plus, c’est ma façon de sortir de chez nous", ajoute le chanteur.

Passage à Terrebonne

Son passage à Terrebonne se fera sous le signe de la bonne humeur, et l’improvisation est permise. "C’est certain que j’ai un canevas, mais si un soir j’ai envie de changer l’ordre de mes chansons, ça ne dérange personne à part l’éclairagiste", souligne-t-il.

Seul sur scène, il nous fait cadeau de lui-même. Pour y assister : (450) 492-4777.

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