Faire semblant de tout, sauf de rire

Dans la première décennie des années 2000, l’humoriste Réal Béland avait réalisé deux albums intitulés La bulle à Réal. Plus de 10 ans après la parution du tome 2, l’humoriste a toujours ce don de nous faire entrer dans sa bulle et dans sa tête, comme il l’a fait dans son spectacle Faire semblant, présenté au Théâtre du Vieux-Terrebonne le 26 octobre. Le public s’est laissé porter pour entrer dans son univers unique. Réal Béland n’aime pas le fake et ne se gêne pas pour critiquer ceux qui font semblant. Que ce soit les chanteurs des publicités qui interprètent leur ritournelle en y mettant tout leur cœur, ou alors les faux rires qu’on entend trop fréquemment lors de certains types d’événements. Après une bonne heure parsemée de blagues et de certaines imitations réussies, il a offert un numéro intitulé «Les Fabuleux soviets» (notre photo) lors duquel ses crachats et ceux de son complice Stéphane Lefebvre deviennent de l’art. Un spectacle de Réal Béland serait une œuvre inachevée sans une apparition de M. Latreille, son personnage fétiche. Le but est d’improviser et de générer une conversation avec une personne à l’autre bout du fil. La «victime» ce soir-là a été Jeannette Beaulieu, une Montréalaise de 77 ans. Elle n’a pas cru Réal Béland lorsque l’humoriste lui a dit que des centaines de spectateurs étaient témoins de leur conversation et que c’est son fils qui avait suggéré de l’appeler. La première partie du spectacle a été assurée par la fille de l’humoriste, Charlotte Béland, qui a interprété trois chansons, dont La graine de muffin... question que son père reçoive ses redevances de droits d’auteur! (Texte et photo : Jean-Marc Gilbert)