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14 août 2020

Pénélope Clermont - pclermont@lexismedia.ca

Frédéric Bastien veut renverser « la statu quo » à Ottawa

COURSE À LA CHEFFERIE DU PARTI QUÉBÉCOIS

Le candidat à la chefferie du Parti Québécois Frédéric Bastien se souvient de l’époque où le parti qu’il souhaite représenter incarnait « une grande coalition nationaliste », celle des ères Lévesque, Parizeau et Bouchard. C’est cette fierté d’être Québécois qu’il entend remettre de l’avant s’il est choisi par les membres du parti en octobre.

« On s’est enfermé dans la question d’un référendum, et la question nationale et le statut politique du Québec, qui ont été centraux dans notre histoire, sont devenus secondaires », a introduit M. Bastien devant une assemblée d’une vingtaine de personnes réunies sur l’Île-des-Moulins, le 12 août. « Et qu’est-ce qui a remplacé ce débat? Le débat de la gauche et de la droite », a-t-il poursuivi en se rappelant l’époque où le parti réunissait des gens de réalités bien différentes. Il a ici cité en exemple ses parents, un homme de la ville et une femme de la campagne, qui avaient tous deux trouvé dans le PQ l’incarnation de leurs idéaux. C’est parce que le parti a voulu plaire à la gauche qu’il a perdu des votes de la droite, et vice-versa, a exposé l’homme politique aussi historien et auteur de La Bataille de Londres – Dessous, secrets et coulisses du rapatriement constitutionnel et d’Après le naufrage – Refonder le Parti québécois.

Forcer une négociation constitutionnelle

Pour atteindre cet objectif de créer un Québec « qui nous ressemble et qui nous rassemble », M. Bastien est d’avis qu’il faut « attaquer la statue à Ottawa, la statu quo », a-t-il illustré, en se servant de la constitution pour contester le régime fédéral et préparer l’indépendance. « On a le pouvoir au Québec de forcer la négociation de la constitution, ce que personne n’a jamais essayé, expose le candidat. Il faut arrêter de s’obséder avec un référendum au premier mandat. Les gens ne sont pas du tout là et on en prend acte. Je veux qu’on redevienne le parti de la nation en forçant la négociation constitutionnelle avec les fédéraux. J’ai l’impression que c’est la seule stratégie possible pour le PQ. »

Diminuer le seuil d’immigration

S’il n’a pas exprimé quels sont les pouvoirs qu’il aimerait obtenir à la suite de cette négociation, mentionnant que plus de détails viendront au fur et à mesure que la course avancera, M. Bastien a ajouté que sa stratégie implique de renforcer la loi 21 sur la laïcité de l’État et de réduire le seuil d’immigration en choisissant des immigrants francophones et diplômés pour une intégration assurée. « Le profil d’immigrants que nous recevons n’est pas le bon, on vise trop large, a-t-il confié. On reçoit des gens qui vont angliciser le Québec. […]  La francisation des immigrants adultes est un échec total. Ils arrivent ici et doivent gagner leur vie, ils n’apprendront pas le français s’ils peuvent s’en passer. Et pourquoi payerons-nous des ressources pour franciser les immigrants? L’immigration ne nuit pas et n’aide pas la croissance économique. Ces gens ont besoin d’un médecin de famille et d’enseignants. Chaque immigrant consomme et crée d’autres besoins. Le but de l’immigration est de renforcer le fait français », conclut le principal intéressé, qui prendra part à trois débats avec les autres candidats à la chefferie du PQ à compter du 26 août.

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