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06 août 2019

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

Histoires exemplaires

La vidéo produite par AMINATE grâce à plusieurs partenaires a permis de mettre en relief plusieurs exemples de mariages réussis entre des entreprises de la région et des travailleurs issus de l’immigration.

Éric Thiffault, de Tergel, est le premier employeur à prendre la parole. Il met la table en disant que la main-d’œuvre de l’usine de Terrebonne est composée à 56 % de personnes immigrantes. Seize pays de tous les continents, à l’exception de l’Océanie, sont représentés. Le chef de service Mounir Ait Oufariad est l’un d’eux. «Le plus important, ce n’est pas le diplôme. C’est l’expérience du terrain. Pour tout immigrant, c’est l’une des premières choses à savoir», dit l’ingénieur natif du Maroc. Samira Nazih, elle aussi du Maroc, a eu sa première chance chez Tergel. «J’étais à la hauteur, mais si on n’a pas cette première chance, comment peut-on avoir de l’expérience?»

Une autre dimension

Un autre point abordé par les gens qui ont accepté de participer à la vidéo est la dimension différente que peut apporter une personne immigrante au sein d’une équipe de travail. «Quand j’ai recruté Ramy [Hanna, de l’Algérie], j’avais aussi plusieurs candidats dits “Québécois pure laine”. L’important pour moi, c’était le contact avec les patients. Je voyais, à compétence égale, cette prestance, ce souci et cette chaleur qui étaient peut-être différents chez les autres candidats», raconte Julie Doucet, pharmacienne propriétaire du Pharmaprix de Mascouche. Des propos qui rejoignent ceux des dirigeants de l’entreprise GCQ. «Ils arrivent avec un bagage de leur pays et ont des visions différentes sur les façons de travailler», affirme la directrice Nathalie Ouellet. Ceux dont les compétences ne sont pas reconnues ici peuvent tout de même être d’importants atouts pour certaines entreprises. Michael Benarroch, de la Métropole dentaire Terrebonne, en sait quelque chose. Son employée Jessica Marrero Studerman, qui était dentiste au Venezuela, ne peut pas pratiquer ici, mais elle y travaille comme hygiéniste dentaire. «Elle nous aide avec des diagnostics, mais aussi en bouche avec des conseils. Elle a énormément de connaissances», affirme le dentiste propriétaire.
«Une cliente a voulu faire une plainte. La première chose qu’elle m’a dite est : “C’est un maudit Arabe...” J’ai répondu : “Désolée, mais la conversation est terminée. Je crois qu’on ne sera pas la bonne pharmacie pour vous servir.”»

Encore des préjugés

Parfois, certains préjugés ont la couenne dure. Ramy Hanna l’a vécu avec un ou deux patients il y a quelques années au Pharmaprix de Mascouche. Julie Doucet a immédiatement pris sa défense. «J’ai dit à certains clients d’aller ailleurs. Une cliente a voulu faire une plainte. La première chose qu’elle m’a dite est : “C’est un maudit Arabe...” J’ai répondu : “Désolée, mais la conversation est terminée. Je crois qu’on ne sera pas la bonne pharmacie pour vous servir.”» «Je pense qu’il y a du talent partout, il faut juste le voir. En étant différent, on peut apporter quelque chose qui est nouveau et à ce moment, le milieu devient un peu plus riche. Tout le monde peut être gagnant», ajoute M. Hanna. Pour visionner la vidéo, rendez-vous au https://vivreensemble.lesmoulins.ca. LISEZ AUSSI : https://www.larevue.qc.ca/immigration-faire-tomber-les-barrieres-a-lemployabilite/  

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