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17 octobre 2017

Il bat un record mondial à 80 ans

©Parmi toutes les courses auxquelles il a pris part, même celles qu’il a remportées, Giuseppe Marinoni affirme que sa meilleure est celle qui lui a permis d’apprendre à fabriquer des «bicycles». (Photo : Pénélope Clermont)

Chaque jour qui se présente à lui, Giuseppe Marinoni se fixe des objectifs à atteindre avant l’arrivée de la nuit. Parmi ceux-ci, il se donne des défis à relever à plus long terme. Le 23 septembre, il en a accompli tout un. L’homme de 80 ans a battu un record mondial.

Sur la piste de Milton, en Ontario, le fondateur de Cycles Marinoni, entreprise de Terrebonne, a en effet franchi 39,004 km en une heure pour ainsi battre la marque établie chez les octogénaires de 80 à 84 ans, qui était de 38,657 km.

M. Marinoni avait tenté d’atteindre le record un mois plus tôt, mais avait échoué. «Je n’étais pas prêt, admet-il. Dans le dernier mois, j’ai forcé plus. J’avais demandé à mon entraîneur, Éric Van Den Eynde, de me faire travailler plus. Il avait changé ma position sur mon vélo aussi.»

Quand on lui demande pourquoi il a entrepris une telle démarche, il répond sans hésitation : «Quand il y a un record, il faut essayer de le battre! Dans la vie, il faut toujours que j’aie un but.» C’est ainsi qu’il se promet bien de tenter de battre un nouveau record à 85 ans, comme il l’avait fait aussi à 75 ans.

«J’ai des amis avec qui je coursais en Italie qui ne comprennent pas comment je fais. Des champions du Tour de France, en plus!» évoque-t-il avec humilité.

Sur un vélo de 1978

Ces deux records, c’est sur le même «vieux» vélo qu’il a confectionné en 1978 qu’il a été les chercher (voir page couverture de la section des sports). «Je l’avais créé pour un champion canadien (Jocelyn Lovell). Il a eu un accident grave qui l’a laissé [tétraplégique]. Il m’avait alors retourné le vélo, et je l’ai toujours gardé», raconte le cycliste.

Il y a cinq ans, il n’avait pas pu modifier ce vélo à cause de règlements. Cette année, il a pu changer les roues et son positionnement, entre autres. «Il est trop grand pour moi, mais ce n’est pas grave», précise celui qui s’amuse à dire qu’il s’est même fait tester pour dopage 10 jours avant son accomplissement.

«Ils ont débarqué à la maison sans avertir. Je n’en revenais pas!» affirme sa femme, Simone, en faisant savoir que le programme dans lequel les testeurs entraient les données ne permettait pas de sélectionner son année de naissance, soit 1937. «Ça arrêtait en 1940», relève-t-elle soulevé en souriant.

Sa passion : fabriquer des «bicycles»

C’est toujours avec la même passion que M. Marinoni parle de son travail. «Mon plus grand plaisir, c’est de fabriquer des bicyclettes, confie-t-il entre deux soudures. Une fois qu’il est terminé, je le regarde. Si je l’aime, je suis content. Si je ne l’aime pas, je ne suis pas content. Il m’est déjà arrivé d’en détruire.»

Entre-temps, il continue de rouler. Pour son anniversaire, il a franchi 160 km, soit le double de son âge. Cet été, il a parcouru 7 000 km. «L’année est encore jeune. Je vais peut-être atteindre 9 000 km», dévoile l’athlète qui n’arrête jamais.

«Avec le vélo, tu ne peux pas arrêter. Même deux mois durant l’hiver, c’est long. Cette année, je suis allé en Italie pendant sept semaines. J’ai fait 2 500 km», dit-il.

Parmi toutes les courses qu’il a complétées, en Italie comme au Québec, il affirme que sa meilleure demeure celle qui lui a permis d’apprendre à faire des «bicycles». «J’étais tailleur avant. J’étais habile de mes mains, mais je n’aimais pas ça. Je suis parti de zéro, je n’y connaissais rien. J’ai été aidé de mes employés et de mon maître, un fabricant de "bicycles" italien», conclut l’artisan heureux.

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